Monsieur le Président, Nous sommes confinés depuis le 17 mars et vous avez annoncé que cela durerait au moins jusqu’au 11 mai.

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Depuis son manoir du Croisic où il est confiné, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux distille à qui veut l’entendre les derniers conseil du patronat en période de crise. Alors que des millions de Français respectent avec discipline les consignes de confinement afin de limiter la propagation du virus Covid-19, le patron des patrons, dans un entretien au Figaro le 11 avril dernier, appelle les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité.

Sans qu’on en connaisse réellement les conditions, le déconfinement de la population française est prévu pour le 11 mai prochain. Mais déjà, des voix s’élèvent.

Alors que pour l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) qui publiait un rapport le 10 avril dernier un retour à la normale provoquerait une nouvelle vague épidémique s’il n'était pas mis en place un système de tests massifs et d'isolement des personnes infectées, les annonces du président de la république ne rassurent pas vraiment. «Le tracement et dépistage massif de cas-contacts pour les isoler rapidement sont nécessaires tout en maintenant les écoles fermées et les personnes âgées isolées» insistaient les auteurs du rapport.

La pandémie de coronavirus place notre pays et l’ensemble de l’humanité face à d’immenses défis. A commencer par celui de sauver les vies menacées, de protéger toute la population. Elle révèle aussi une crise de civilisation profonde et les méfaits désastreux de décennies de libéralisme qui ont fragilisé nos services publics et notre industrie, et par conséquence notre capacité d’action face à la crise sanitaire.

La lutte contre le COVID-19 appelle à une mobilisation exceptionnelle immédiate. Elle exige aussi de transformer notre mode de développement, l’utilisation de l’argent et de créer de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les travailleurs, afin d’éviter que cette situation ne se répète et de répondre aux immenses défis à relever.

C’est tout le sens des propositions que le Parti communiste français met en débat et dont vous trouverez un résumé dans les pages suivantes.

Pour lire l’ensemble du document et des propositions, c’est par ici.

Les députés communistes ont décidé, mardi 7 avril dernier, de créer une commission d'enquête sur les dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise du coronavirus. Ils veulent mettre en lumière les ratés pour ne pas reproduire ce qui a conduit à la déroute du système de santé français.

Il y a plus de deux ans maintenant des parlementaires communistes, députés, sénateurs, entamaient un tour de France des Hôpitaux. Dans ce cadre la fédération de Loire-Atlantique du PCF avait alors accueilli les sénatrices Laurence Cohen et Michelle Gréaume qui avaient visité des services des hôpitaux de Nantes et St-Nazaire et rencontré des personnels. Fruit de ces 150 visites dans des établissements hospitaliers et des EHPAD, les parlementaires communistes ont relevé l’urgence de changer de politique et de débloquer des moyens humains et financiers alors que de nombreuses directions, organisations syndicales, personnels les avaient alertés sur un système à bout de souffle.

Selon ces parlementaires, les hôpitaux auraient besoin de 100 000 emplois en urgence et les EHPAD, 300 000 sur trois ans.

Des propositions, les parlementaires communistes en ont d’autres, parmi lesquelles :

La régulation de l’installation des médecins pour une meilleure répartition territoriale, la création d’un seuil minimal de présence hospitalière dans chaque bassin de vie, l’instauration d’un moratoire contre les fermetures d’établissements, de lits, la généralisation le tiers payant, et nombre d’autres mesures pour financer l’hôpital public et les besoins de santé…

 

Face à l'épidémie de Covid-19, jeudi 19 mars 2020, le Sénat s'est montré favorable au projet de loi visant à instaurer l'état d'urgence sanitaire en France. Pour être définitivement adopté, le texte a dû être examiné  vendredi 20 mars à l'Assemblée nationale et voté par le Parlement. Après 4 heures de débat (dans un parlement vide, trois députés par groupe étaient autorisés), la commission mixte paritaire, constituée de 7 députés et de 7 sénateurs s'est accordée sur l'instauration de l'état d'urgence sanitaire dimanche 22 mars 2020.

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