Le 30 avril dernier, Michèle Picaud, membre de l’USR-CGT 44 (et de la section de St-Nazaire du PCF) assistait à une visio-conférence organisée par la Députée LaREM Audrey Dufeu-Schubert dans le cadre de sa mission gouvernementale pour améliorer « la place et l’image » des personnes âgées dans la société.

Colère de Michèle Picaud : « Je suis dépitée, je pensais que la crise sanitaire allait être évoquée. » a écrit la militante dans une longue lettre adressée à la députée de Loire-Atlantique.

Et Michèle Picaud d’accuser : « Votre débat s’est déroulé comme en dehors d’un temps de crise sanitaire, ignorant qu'il y avait depuis 2 mois des milliers de morts, sans oublier les 9 000 personnes âgées décédées selon le SMG et non comptabilisées. J'avais, pour préparer cette conférence, pris des contacts auprès de certaines structures, j'ai pu constater que les personnels étaient inquiets du "phénomène de glissement" de leurs résidents et des conséquences psychologiques pour eux et leurs familles angoissées pour leurs parents. J'aurais aimé que vous évoquiez la situation actuelle avec les manques de matériel, de masques, de gel hydro-alcoolique tant pour les résidents que pour les personnels. Les personnels m'ont confié apprécier les renforts importants d'étudiants, d'aide soignants, et internes pendant cette période de crise mais que leur direction n'avait aucune visibilité sur la situation de demain.

A domicile, la situation n'est pas brillante non plus, les personnels n'ont qu'une blouse pour tous les passages par semaine, manque de masque en nombre, etc… Vous n'avez même pas évoqué les tests pour les personnels et les résidents ».

La colère de Michèle Picaud révèle à quel point la majorité refuse de regarder l’ampleur du désastre de sa politique, si d’ailleurs, politique il y a pour protéger les séniors dépendants.

Et la militante de conclure d’une pique : « Madame la Députée, vous avez conclu votre conférence en souhaitant  à chacun une belle « fête du muguet », quel affront pour les travailleurs. Permettez-moi de vous rappeler  "Le 1er mai "est né à Paris, au centenaire de la révolution et doit rester un jour de lutte et de solidarité internationale des travailleurs, même si cette année nous sommes privés de nos défilés, nos revendications restent intactes et nous ne manquerons de revenir vers vous. »