Le meurtre de George Floyd par des policiers lundi dernier à Minneapolis soulève partout aux Etats-Unis l'indignation et la colère. Des dizaines de milliers de manifestants jour et nuit dans tout le pays crient justice. Ce que les Américains veulent c'est mettre à bas le racisme systémique étasunien.

L'exaspération et les frustrations de ces derniers jours conduisent à des scènes d'émeutes dont les principaux responsables sont la politique de Donald Trump et les forces de l'ordre.

L'épidémie de Covid-19 et le confinement qui s'en est ensuivi a accentué la crise structurelle du capitalisme. En réponse à la baisse des profits, il est à craindre que les capitalistes aient une fois de plus recours à la destruction d'emplois : les difficultés des secteurs du textile et de l'aéronautique faisaient craindre le pire, mais c'est dans le secteur de l'automobile que Renault a annoncé la suppression de 5 000 emplois en France.

Tous les indicateurs tendent vers une explosion du chômage dans les mois à venir. Pôle emploi recensait déjà fin avril plus de 3,7 millions de chômeurs de catégorie A. Partant de cette situation, il apparaît primordial d'organiser la solidarité nationale afin d'éviter que la crise de l'emploi ne se transforme en crise sociale d'ampleur.

Alors que nous traversons la plus grave crise sanitaire de l’histoire moderne, il nous appartient collectivement de veiller à ne pas porter une atteinte irréversible à nos libertés fondamentales et individuelles.

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention d’Eliane Assassi, présidente du groupe CRCE au Sénat :

Après deux mois d’arrêt forcé, les clubs de football professionnels reprennent les compétitions avec dans le viseur l’obtention des droits TV. Ce qui représente un pactole inévitable pour être concurrentiel sur le marché des transferts qui connait une inflation exponentielle : de Zinedine Zidane avec son transfert record de 75 millions d’euros en 2001 à 222 millions d’euros qu’a déboursé le PSG en 2017 pour les pieds de Neymar.

L’Assemblée nationale compte depuis mardi 19 mai un neuvième groupe parlementaire, record de la Veme à ce jour. 
Une vingtaine de députés de l’aile « gauche » du groupe En Marche ! ont fondé une nouvelle nuance du centrisme, « ni dans la majorité, ni dans l’opposition ». En somme une politique de soutien critique au gouvernement et surtout au Président de la république pour ces députés qui se veulent plus macronistes que Macron.

Le 16 mai dernier, les forces de l’ordre empêchaient la tenue d’une manifestation de gilets jaunes place du Commando à Saint-Nazaire. Si le mode d’action – alors que le virus continue de circuler – peut laisser sceptique, la volonté d’exprimer des revendications sociales dès le premier week-end du déconfinement est remarquable. 
La crise épidémique que nous traversons a mis en lumière le rôle primordial des services publics dans le maintien des activités essentielles du pays malgré 30 ans de laminage néolibéral. La classe ouvrière avec les travailleurs de la terre, si souvent oubliée des discours au XXIe siècle a rappelé son caractère indispensable dans toute économie.

L’intersyndicale départementale CGT, FO, FSU et Solidaires s’est exprimée sur les mesures de déconfinement progressif annoncées par le Premier-ministre.

La phase 1 du plan de déconfinement a été mise en place le lundi 11 Mai, elle suscite de la satisfaction et du soulagement après 7 semaines vécues difficilement dans beaucoup de foyers. Pour autant, la pandémie n’est pas vaincue, les risques sanitaires sont élevés et les mesures de protection de la population indispensables. Le discours d’Edouard PHILIPPE n’est pas de nature à rassurer tous les oubliés de son dispositif et néanmoins les plus fragilisés par la crise du coronavirus : les retraités, les personnes agées en EPHAD, les sans-logements et les personnes en grande précarité...

Le tribunal judiciaire du Havre a invalidé, dans une décision rendu le 7 mai dernier, la réouverture de l’usine Renault à Sandouville (76).

Saisie par la CGT Renault, la justice a reconnu que la décision de la direction de rouvrir le site ne répondait pas aux procédures d’évaluation des risques et de consultation des représentants du personnel prévues par la loi mais également par… des accords d’entreprises signés par la direction. En clair, ni le CSE, ni le CHSCT n’avaient été consultés sur un protocole de reprise de production décidé unilatéralement par la direction du site.

Le 30 avril dernier, Michèle Picaud, membre de l’USR-CGT 44 (et de la section de St-Nazaire du PCF) assistait à une visio-conférence organisée par la Députée LaREM Audrey Dufeu-Schubert dans le cadre de sa mission gouvernementale pour améliorer « la place et l’image » des personnes âgées dans la société.

Colère de Michèle Picaud : « Je suis dépitée, je pensais que la crise sanitaire allait être évoquée. » a écrit la militante dans une longue lettre adressée à la députée de Loire-Atlantique.

C’est par ces mots que Fabien Roussel, Secrétaire National du PCF, s’adresse aux français. Le communiste reconnaît le courage et la détermination dont ils font preuve face à la pandémie et au difficile confinement qui a bouleversé leur vie.

Bien entendu il réaffirme son soutien aux soignants qui continuent de faire face malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent : des hôpitaux et un système de soin sacrifiés, juge-t-il.

Hommage aussi à toutes celles et tous ceux qui ont continué de travailler et dont les salaires devront être revalorisés et il ajoute : « Les étudiants, les salariés qui perdent 16% de leur salaire, les personnes âgées et les familles sous le seuil de pauvreté doivent être aidés. C’est pour cela que nous demandons le blocage des prix des produits de première nécessité, le gel des loyers, des factures, une allocation de solidarité pour les plus pauvres, le salaire maintenu à 100% en chômage partiel. »

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