À compter du 20 novembre 2026, l’autorisation de découvert bancaire sera soumise à un encadrement plus strict. De nouvelles exigences entreront en vigueur, notamment pour les découverts supérieurs à 200 € et/ou d’une durée excédant un mois. Ces dispositions découlent de la transposition dans le droit français d’une directive européenne adoptée en 2023. Si cette réforme vise à limiter les risques de surendettement et à mieux encadrer le rôle des établissements bancaires, elle suscite de vives critiques.

Depuis plusieurs semaines, le débat budgétaire marque une intensification de l’affrontement de classe dans le pays. Dès le départ, la copie gouvernementale affichait clairement la couleur : poursuivre les cadeaux au capital, faire payer le monde du travail, nourrir le bellicisme par l’augmentation des dépenses d’armement.

L’échec d’une taxation des plus hauts patrimoines est une défaite pour la justice fiscale, mais peut-être surtout un mauvais terrain de bataille. Alors même que le taux d’imposition effectif est ridiculement bas pour les plus riches, ces derniers captent par ailleurs d’importants montants au titre des aides publiques aux entreprises.

L’ancien Président Nicolas Sarkozy ayant été condamné à cinq ans de prison avec exécution provisoire pour délit d’association de malfaiteurs, des attaques contre l’institution judiciaire allant jusqu’à des menaces à l’encontre de la juge qui a porté le jugement ont fusé. Attaques immédiatement dénoncées par les syndicats de magistrats.

À droite et à l’extrême droite, de nombreux défenseurs de Nicolas Sarkozy dénoncent un « jugement politique » et une exécution provisoire de la peine, qui constituent désormais à leurs yeux un « danger ».

La proposition d’une imposition plancher pour les plus riches n’en finit pas d’agiter le débat public. D’un côté, la gauche tient enfin une proposition simple, consensuelle et pratique. De l’autre côté, l’opposition à la taxe Zucman se fait surtout par la voix du patronat. Et notamment le bien mal nommé Medef qui devrait davantage se nommer Mouvement des actionnaires que celui des entreprises. 

Fabien Gay, sénateur PCF et Olivier Rietmann, sénateur LR ont rendu leur copie le 8 juillet. Après six mois de travaux, la commission d’enquête sénatoriale sur « l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants » a totalisé le montant annuel des aides publiques : subventions, soutiens, exonérations de cotisations et niches fiscales, versées aux grandes sociétés. 211 milliards en 2023 !

Début avril, la commission d’enquête parlementaire sur la protection de l’enfance dévoilait ses conclusions et avançait un certain nombre de recommandations. Scindés en deux périodes, parce qu’interrompus par la dissolution de l’Assemblée nationale, les travaux ont clairement établi des défaillances à tous les niveaux, tout en pointant plus particulièrement la responsabilité de l’État, malgré des efforts législatifs certains.

Les constatations faites sont effectivement consternantes, avec des chiffres qui accusent une forme d’échec global : Concernant presque 400 000 mineurs et jeunes majeurs relevant de l’ASE, 6 à 7 000 enfants sont toujours en attente d’une décision de placement, presque 3500 placements non exécutés, faute de familles d’accueil ou de structures adaptées, faute d’un épuisement des personnels et de 30 000 postes non pourvus.

Le 27 mai dernier, le Parlement a adopté deux propositions de loi sur la fin vie, un texte visant au renforcement des soins palliatifs et un second sur la création d’un droit à l’aide à mourir. Pour rappel, en 2022 le Comité consultatif national d’éthique avait donné un avis favorable sur l’aide active à mourir, à condition que soient parallèlement renforcés les soins palliatifs.

Le rapprochement fait par le journaliste Jean-Michel Aphatie entre le massacre commis par les nazis à Oradour-sur-Glane et ceux que les soldats français ont perpétrés pendant la conquête de l’Algérie n’est pas passé chez un certain nombre d’auditeurs de RTL, enclenchant des signalements auprès de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, puis la suspension d’antenne d’une semaine pour le journaliste. Celui-ci, d’ailleurs, réaffirmant ses propos, ne reviendra pas à RTL.

Ulcérés par le procès en antisémitisme qui est fait à l’égard de toute pensée critiquant la politique du gouvernement de Netanyahu, des personnalités se réclamant de la judéité ont publié une tribune dans Le Monde du 8 mars 2025, extraits :

« Nous ne pensons pas qu’on puisse dénoncer le regain d’antisémitisme sans parler de la montée de l’extrême droite dans le monde. Elle prospère en Allemagne avec l’AfD ou aux États-Unis avec Elon Musk et Steve Bannon, mais aussi en France, où elle véhicule et légitime toutes les formes de racisme au nom de la préférence nationale ou du refus du « grand remplacement ».

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