Il y a autant d’entrées possibles dans le travail de Pierrick Sorin que de regards et d’âges. À celle, précisément, du patio du Musée d’arts, un triptyque sur écran de verre. Spray, mousse et raclette : poignet souple, regard concentré, l’artiste dessine face à nous des arabesques sur la largeur des trois panneaux géants. Va et vient. Arrête. Efface tout. Essaye autre chose. Et recommence. L’irruption de la couleur est un régal. Après tout, laveur de carreaux et peintre ont en commun l’art du geste et le sens de la lumière.