L’élection présidentielle péruvienne du 6 juin dernier s’est jouée à un cheveu. Avec 50,12 % des suffrages, l’instituteur andin Pedro Castillo ne devance que de 40 000 voix sa rivale Keiko Fujimori.

Après vingt ans de présence continue et une guerre qui aura fait 160 000 morts pour un coût estimé à 10 milliards de dollars pour le contribuable étatsunien, la première puissance mondiale quitte l’Afghanistan sans avoir rempli ses objectifs stratégiques.

Les talibans, force intégriste et réactionnaire, demeurent un mouvement populaire et structuré militairement qui menace le pouvoir civil de Kaboul. Leur statut de parti patriotique a été renforcé par leur résistance à l’occupation étrangère.

Les élections à la communauté de Madrid en Espagne ont vu le Parti populaire (PP, droite) garder cette région de plus de 6 millions d’habitants avec près de 44 % des voix. La gauche s’est écroulée dans ce qui constituait un test électoral pour le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.

La Colombie traverse une crise profonde : depuis le 28 avril, les Colombiens et Colombiennes se mobilisent, les classes sociales les moins favorisées, c’est-à dire 45% de la population, se révoltent contre un appareil d’État qui les méprise depuis toujours et dont la réforme fiscale n’a été que le coup grâce. Par ailleurs, la réforme de la santé qui donnait au privé le plein pouvoir sur le secteur achevait un système déjà paupérisé par une pandémie et des décennies de corruption . La violente répression policière a fini par tuer 46 personnes et faire 1 600 blessés...

Les événements en cours en Palestine sont certainement les plus graves que le pays ait connu depuis l’offensive israélienne sur Gaza de 2014 qui s’était soldée par plus de 2000 morts. Ils se concentrent sur deux fronts.

Les élections locales en Grande-Bretagne ont vu un effondrement du Parti travailliste dans ses bastions et une baisse plus modérée des conservateurs. Seul motif de réjouissance pour la gauche, les travaillistes gallois ont résisté à la poussée conservatrice pour garder la main sur la région. La mairie de Londres a été aisément conservée par le travailliste Sadiq Kahn.

La commission Duclert, mise en place en 2019 pour faire la lumière sur l’attitude de la France lors du génocide des Tutsi en 1994 a remis son rapport le 26 mars dernier. Basé sur près de 8000 documents, épais de 1200 pages, ce rapport conclut à des «responsabilités lourdes et accablantes» de la France avant, pendant et après la période du génocide en tant que telle - du 7 avril au 17 juillet 1994 -, sans toutefois considérer qu’elle en aurait été complice.

Le peuple haïtien se mobilise depuis désormais trois mois contre l’installation d’une dictature avec la complicité de l’administration états-unienne.

L’assassinat de Thomas Sankara en 1987 s’inscrit dans les logiques de la Françafrique. Au début des années 60, les décolonisations et les indépendances prennent forme, mais l’influence française est conservée grâce à un accord tacite avec les États-Unis pour conserver la mainmise néo-coloniale.

Il y a deux ans, un puissant mouvement populaire allait naître en Algérie, le «Hirak». Ce mouvement, rassemblant des centaines de milliers d’algériens, vendredi après vendredi, et chaque mardi pour les étudiants, avait eu raison d’Abdelaziz Bouteflika qui voulait se représenter pour un 5è mandat et qui avait fini par démissionner. S’en était suivi un processus électoral chaotique, repoussé deux fois pour finalement en arriver à l’élection très contestée d’Abdelmajid Tebboune : toute opposition véritable était interdite.

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