Xiomara Castro de Zelaya est la nouvelle présidente de la République du Honduras et la première femme à occuper la plus haute responsabilité politique dans ce pays d’Amérique centrale. 

Femme de gauche, c’est dès le premier tour de l’élection et avec 52 % des voix que la nouvelle présidente est parvenue à remporter le scrutin face à son rival de droite Nasfry Asfura. Un résultat sans appel conforté par un taux de participation de 68 %. Cette victoire met un terme à 12 ans de pouvoir exercé par les auteurs d’un coup d’Etat contre Manuel Zelaya, ancien président, déchu par les clans du narcotrafic en 2009. 
Xiomara Castro de Zelaya met ainsi fin à de nombreuses années de corruption qui ont profondément fait reculer les droits, la solidarité et la démocratie dans ce pays de 9 millions d’habitants. Confronté à une grave crise sociale, économique et environnementale, le pays avait besoin d’un changement politique. 

C’est désormais à la gauche de répondre aux aspirations populaires et de tourner le dos au néolibéralisme en place depuis 2009. Le programme politique de la coalition « libre » est ambitieux et marque des ruptures profondes avec le passé. Au plan national, la présidente souhaite mettre en place une nouvelle constitution et un nouveau modèle socialiste et démocratique qui réduisent les inégalités, la violence et fasse avancer les droits des femmes. 

Au plan international, elle veut rétablir des relations de confiance avec la Chine et ne cache pas sa sympathie pour Cuba et le Vénézuela.