Alors qu’à Delhi le mouvement des paysans est toujours en cours en Inde (voir NLA n°1039), l’État du Kerala (sud) a tenu des élections municipales et locales le 16 décembre dernier. Le Front démocratique de gauche, mené par le Parti communiste d’Inde (marxiste), remporte plus de 41 % des suffrages et remporte la moitié des municipalités et des conseils de villages, distançant nettement le Parti du congrès (centre-gauche). 

Signé à la toute fin de l’année 2020, l’accord Royaume-Uni-UE devrait permettre d’éviter les incertitudes relatives au Brexit. Pourtant les dures négociations n’ont abouti qu’à un accord a minima, laissant de nombreuses questions sans réponses.

Le libre-échange des marchandises est préservé, écartant ainsi l’hypothèse d’un rétablissement des droits de douane ou de quotas. La liberté de circulation et l’installation des personnes est quant à elle abandonnée. De plus, si le Royaume-Uni s’engage à ne pas procéder à des baisses de normes sociales ou environnementales, les divergences seraient à régler devant des tribunaux d’arbitrage privés, outils conçus comme étant les garde-fous des intérêts des entreprises. L’harmonisation sociale à la hausse peut attendre.

Le 26 novembre dernier, les salariés indiens sont descendus dans la rue à l’appel de leurs syndicats pour protester contre les politiques néolibérales du gouvernement d’extrême-droite du BJP. Environ 250 millions d’entre eux ont cessé le travail, un record dans l’histoire de l’humanité.

Il fallait avoir de la patience et des nerfs solides pour suivre le dépouillement des élections étasuniennes : dû à un système complexe de vote par État, Joe Biden, pourtant loin devant au nombre de voix, n’a pu célébrer sa victoire que cinq jours après le scrutin.

Un an après le putsch fasciste qui avait chassé le président Evo Morales du pouvoir, les Boliviens ont plébiscité le retour du Mouvement vers le socialisme (MAS) en élisant Lucho Arce à la présidence de la République le 18 octobre dernier. L’ancien ministre de l’économie a triomphé avec plus de 55 % des voix dès le premier tour (10 points de plus que Morales un an plus tôt) et pourra s’appuyer sur un parlement ancré à gauche.

Sans avoir été touchée au même niveau que les autres continents par le coronavirus, l’Afrique est amenée à en subir des conséquences extrêmes, accentuant dramatiquement les problèmes existants : ne serait-ce que sur le plan sanitaire où le continent connaît 400 000 décès par an dus au paludisme...

Le tribunal constitutionnel polonais, contrôlé par le Parti droit et justice (PiS), nationaliste et intégriste, a rendu le 22 octobre dernier un arrêt interdisant les interruptions volontaires de grossesse en cas de malformation du fœtus (98 % des IVG pratiquées en Pologne). Autorisé en 1956 sous la Pologne populaire, l’accès à l’IVG a été considérablement limité en 1993 par le gouvernement de Lech Walesa.

La reprise des hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan le 27 septembre s’inscrit à la suite d’une longue montée des tensions dans la région du Caucase. Ces deux ex-républiques soviétiques étaient déjà en conflit du temps de l’URSS au sujet de la souveraineté sur le Haut-Karabagh, région autonome peuplée d’Arméniens mais rattachée à l’Azerbaïdjan. La dislocation de l’Union soviétique a remis le sujet au centre des attentions et une longue et meurtrière guerre s’est conclue en 1994 par un cessez-le-feu précaire.

Le 3 novembre les États-uniens se rendront aux urnes afin de désigner leur président. À moins d’un mois du scrutin, force est de constater que le débat n’est pas à la hauteur des enjeux. Depuis son élection en 2016, Donald Trump n’a eu de cesse de mener une politique ouvertement néo-fasciste : en procédant à des réductions d’impôts pour la bourgeoisie jamais vues auparavant, en menant une répression inouïe à l’égard des migrants, des femmes et des minorités ou en soutenant à demi-mots les milices d’extrême-droite.

Les Boliviens sont appelés aux urnes le 18 octobre pour désigner leur nouveau président de la République. Un an après le coup d’État fasciste qui a renversé le gouvernement socialiste d’Evo Morales, ces élections seront décisives pour la souveraineté et la démocratie bolivienne. L’ancien président ayant été interdit de se représenter, c’est Luis Arce qui porte l’espoir du Mouvement vers le socialisme (MAS).

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