Le rapprochement fait par le journaliste Jean-Michel Aphatie entre le massacre commis par les nazis à Oradour-sur-Glane et ceux que les soldats français ont perpétrés pendant la conquête de l’Algérie n’est pas passé chez un certain nombre d’auditeurs de RTL, enclenchant des signalements auprès de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, puis la suspension d’antenne d’une semaine pour le journaliste. Celui-ci, d’ailleurs, réaffirmant ses propos, ne reviendra pas à RTL.

Ulcérés par le procès en antisémitisme qui est fait à l’égard de toute pensée critiquant la politique du gouvernement de Netanyahu, des personnalités se réclamant de la judéité ont publié une tribune dans Le Monde du 8 mars 2025, extraits :

« Nous ne pensons pas qu’on puisse dénoncer le regain d’antisémitisme sans parler de la montée de l’extrême droite dans le monde. Elle prospère en Allemagne avec l’AfD ou aux États-Unis avec Elon Musk et Steve Bannon, mais aussi en France, où elle véhicule et légitime toutes les formes de racisme au nom de la préférence nationale ou du refus du « grand remplacement ».

Le débat autour du narcotrafic en France a ouvert un pan souvent oublié de la délinquance où les narcotrafiquants se retrouvent souvent mêlés au monde des affaires, des grands dirigeants et du pouvoir en place, celui de la délinquance financière. Le Sénat a donc ouvert une « commission d’enquête aux fins d’évaluer les outils de la lutte contre la délinquance financière, la criminalité organisée et le contournement des sanctions internationales, en France et en Europe, et de proposer des mesures face aux nouveaux défis ».

Le rapport de la Cour des comptes du 25 janvier dernier étrille la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). En cause : la plateforme « Gérer mes biens immobiliers » (GMBI) mise en place depuis quatre ans dans le cadre de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales.

Cet outil informatique devait permettre aux propriétaires de procéder à la déclaration de leur bien et d’automatiser le calcul des impôts fonciers. Las, malgré les nombreuses alertes des syndicats du personnel, les têtes pensantes de Bercy ont imposé sans concertation une plateforme loin d’être prête.

La loi du 11 février 2005, dite « loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », célèbre ses 20 ans cette année. Cette législation a marqué un tournant majeur dans la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap en France. Cependant, malgré les avancées significatives, de nombreux défis persistent.

Sans surprise, François Bayrou a dégainé le 49.3 pour faire passer en force le budget 2025 de la France, ainsi que celui de la Sécurité Sociale. Tout en reconnaissant que son budget n’était pas parfait, l’admirateur d’Henri IV aura, grâce aux atermoiements tactiques du PS, à l’outrance de LFI et aux arbitrages du RN, réussi pour cette fois à contourner les rapports de force à l’Assemblée nationale et à donner un bon point au grand capital qui, malgré quelques efforts consentis, sort grand vainqueur de la bataille.

L’archipel des Comores qui comprend l’île de Mayotte (Maoré) a été atteint il y a un mois par le passage destructeur du cyclone Chido. Les conséquences dramatiques qui touchent les populations sont particulièrement fortes et ravageuses pour le territoire et la population mahoraise sous influence française depuis plus de 180 ans. Catastrophe à la fois sur le moment mais aussi à plus longue échéance.

L’île connaît des réalités climatiques toujours plus vigoureuses puisque ce cyclone est le plus violent qu’elle a subi depuis un siècle, notamment le cyclone de 1984. Le nombre de victimes n’est pas encore déterminé, le bilan définitif sera d’autant plus lourd pour le 101e département de la République française que ce dernier a été en grande partie laissé à l’abandon par la puissance publique.

Il n’y a pas lieu de parler de dépassement du plafond des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, ni d’abus de faiblesse à l’encontre de Liliane Bettencourt, ni de marchés de fournitures de sondages, ni encore d’une proximité avec un Bernard Tapie très favorisé. Il ne s’agit pas d’évoquer des rétrocommissions sur des ventes d’armes finançant la campagne d’Edouard Balladur ni des liens de l’ancien président avec le Qatar. 

Le 4 décembre dernier Michel Barnier était censuré, c’est François Bayrou qui s’installa sur le siège sans doute éjectable de l’ancien Premier ministre.

On dit qu’il a rêvé de l’Élysée et peut-être en rêve encore… pour l’instant il se contentera de Matignon et de l’équation qu’il a à résoudre : gouverner un pays avec moins d’un tiers des députés acquis à son discours. Lui qui a théorisé le dépassement des clivages gauche/droite pour s’émanciper du RPR et préparer ses campagnes présidentielles au centre, va-t-il lui aussi dépendre d’une main tendue par le RN ? L’homme providentiel présenté comme tel par nombre de commentateurs politiques saura-t-il entendre la gauche ? 

Les États-Unis ont un poids si important dans le monde que leur politique intérieure est toujours scrutée avec attention. Les analystes ne manquent généralement pas de multiplier les parallèles pour expliquer ce qui se passe ici au regard de ce qui se fait outre-Atlantique. Les acteurs politiques eux-mêmes ne manquent pas de s’en inspirer.

Les mensonges de quelques groupuscules sur le futur contenu de l’enseignement à la vie affective et sexuelle ne peuvent qu’interpeller par leurs similitudes avec ceux colportés en Amérique. Autre point commun, ce qui aurait dû rester dans quelques cercles complotistes est allé jusque dans la chambre législative.

Alors qu’ils luttaient contre l’occupant nazi et le régime d’extrême droite qui lui était acquis, les rédacteurs du programme du Conseil national de la Résistance avaient, sur le chapitre des médias, défini des lignes rouges « [afin d’assurer] la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères  ».

La Fête de l’Humanité, notre fête, est toujours aussi belle. En cette année 2024, elle est bien installée au sud de Paris. Sur un ton fraternel et inclusif, 450 000 personnes ont foulé les allées et participé à 400 débats. Festive, culturelle, populaire et sociale, la fête assume historiquement son rôle par ses espaces de discussion. Un cru marqué par les débats à gauche avec la présence des forces qui composent le Nouveau Front populaire, mais pas seulement.

La nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, Anne Genetet, ne connaît pas grand-chose à l’éducation, mais elle a de grandes compétences dans la formation. Longtemps expatriée à Singapour, elle avait créé un site internet intitulé « Help Agency » où elle donnait des conseils pour bien recruter sa « helper ». Les « helpers » sont des employés de maison qui sont en général des jeunes Philippines ou Indonésiennes.

Le grand oral de Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, n’a laissé aucun doute à celles et ceux qui en avaient. Son discours de politique générale s’inscrit dans la droite ligne ultra-libérale du macronisme, teintée de propos sécuritaires et anti-immigration qui n’étaient pas sans rappeler les postures de son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau ou les exigences racistes du Rassemblement national vis-à-vis des migrants et de l’immigration.

Coup de force, déni de démocratie, dérive solitaire... Le dictionnaire n’est pas assez riche d’expressions pour qualifier le dévoiement actuel de nos institutions, opéré par le Président de la République Emmanuel Macron, après son refus de nommer Lucie Castets comme Première Ministre d’un gouvernement du Nouveau Front populaire. Invoquant, ironie de l’histoire, une menace pour « la stabilité institutionnelle » de notre pays après avoir lui-même dissout l’Assemblée !

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