L’archipel des Comores qui comprend l’île de Mayotte (Maoré) a été atteint il y a un mois par le passage destructeur du cyclone Chido. Les conséquences dramatiques qui touchent les populations sont particulièrement fortes et ravageuses pour le territoire et la population mahoraise sous influence française depuis plus de 180 ans. Catastrophe à la fois sur le moment mais aussi à plus longue échéance.
L’île connaît des réalités climatiques toujours plus vigoureuses puisque ce cyclone est le plus violent qu’elle a subi depuis un siècle, notamment le cyclone de 1984. Le nombre de victimes n’est pas encore déterminé, le bilan définitif sera d’autant plus lourd pour le 101e département de la République française que ce dernier a été en grande partie laissé à l’abandon par la puissance publique.
Pourtant des alertes ont été établies par des rapports d’inspection publique laissés en jachère par le gouvernement pendant plusieurs mois …
En effet, les intensités toujours plus fortes de ces catastrophes naturelles n’expliquent pas tout, la vulnérabilité du département est bien réelle, étant le plus pauvre de la République.
Il y a eu destruction des environnements et singulièrement des habitats, souvent précaires avec des bidonvilles qui en sont une triste illustration. Celui de Kawéni dans le quartier nord du chef-lieu Mamoudzou est le plus grand bidonville de France. Il a été complètement rasé dans un amas de tôles blessantes. La France n’a-t-elle rien d’autre à proposer pour construire des lieux de vie dignes et durables et améliorer les conditions sociales ?
Une grande majorité des habitants s’est retrouvée sans abris, sans électricité et sans eau. La situation n’est pas complètement résolue et les Mahorais restent critiques vis-à-vis des autorités françaises dont l’aide s’est faite attendre. L’appel à l’aide internationale n’aurait-il pas été nécessaire ?
