Début avril, la commission d’enquête parlementaire sur la protection de l’enfance dévoilait ses conclusions et avançait un certain nombre de recommandations. Scindés en deux périodes, parce qu’interrompus par la dissolution de l’Assemblée nationale, les travaux ont clairement établi des défaillances à tous les niveaux, tout en pointant plus particulièrement la responsabilité de l’État, malgré des efforts législatifs certains.
Les constatations faites sont effectivement consternantes, avec des chiffres qui accusent une forme d’échec global : Concernant presque 400 000 mineurs et jeunes majeurs relevant de l’ASE, 6 à 7 000 enfants sont toujours en attente d’une décision de placement, presque 3500 placements non exécutés, faute de familles d’accueil ou de structures adaptées, faute d’un épuisement des personnels et de 30 000 postes non pourvus.