En 2015, la droite remportait largement ces élections départementales. Si une nouvelle vague bleue n’a pas déferlé sur la France, les résultats de LR et de ses alliés centristes progressent. Ils parviennent à conquérir le Finistère, le Puy de Dôme, les Alpes de Haute Provence ou bien encore le Val de Marne, département d’Ile de France dirigé par le PCF depuis 1976.

C’est avec beaucoup de tristesse que Christian Favier, Président sortant de ce département, annonçait, dans la soirée du 27 juin ce fait majeur. Toutefois, le PCF est en conquête et sera désormais présent dans 52 assemblées départementales contre 39 en 2015, soit 13 de plus. La gauche dans son ensemble résiste, elle dirigeait 30 départements en 2015, elle en conserve 27. Les rassemblements de toute la gauche au 1er tour (PCF, PS, EELV, FI parfois) auront permis de conserver et de conquérir de nouveaux cantons. Au final, si la gauche perd les départements ci-dessus mentionnés, elle gagne la Charente et, les Côtes d’Armor

Les vrais perdants de ce scrutin, comme pour les régionales, sont le parti présidentiel et l’extrême droite incarnée par le Rassemblement National de Marine Le Pen. Presque O pointé pour ces 2 formations annoncées incontournables dans le paysage politique et pourtant. Même si LREM s’est alliée avec la droite dans les 2ème tours, seuls les Pyrénées Atlantiques, dirigées par un proche de François Bayrou, restent dans le giron présidentiel. Les choix stratégiques de LREM d’alliance au 2ème tour avec la droite dans la plupart des territoires ne laissent plus aucun doute sur leurs vraies affinités politiques et ce, à moins d’un an de l’élection présidentielle. Le Rassemblement national conserve 14 cantons sur tout le territoire national, il en perd 21, souvent face à des candidats de gauche.

La faible implantation locale de ces 2 partis auto centrés autour de leur « chef », incapables parfois de présenter des candidatures locales et la très forte abstention de leur électorat, mobilisé essentiellement pour l’élection présidentielle, peut être une partie de l’explication à ces déroutes totales qui, cependant, ne présagent en rien des résultats de l’élection présidentielle.