L’eurodéputé EELV Yannick Jadot organisait, le 17 avril dernier, une réunion des dirigeants de gauche. En effet, la présidentielle 2022 approche mais la victoire de Macron à la présidentielle 2017 a laissé des traces notamment chez les sociaux-démocrates qui sont toujours éparpillés par petits bouts façon puzzle, même si localement, ils restent capables de se rassembler à l’occasion de certaines élections.

Si Yannick Jadot souhaite tant paraître rassembleur, c’est que dans la famille écolo son investiture est loin d’être gagnée. Il aimerait sans doute être le candidat naturel de son parti et cela sans passer par une primaire qu’il aurait du mal à gagner dans l’état actuel des forces en présence.

Le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, s’est même senti obligé de lui rappeler que les écologistes ont arrêté le principe d’une primaire à la grande majorité de leurs adhérents. Ses positions libérales dans cet exercice démocratique lui ferait-il peur ?
En tout cas seule l’ancienne famille sociale-démocrate semble avoir avancé sur la question d’une candidature commune bien avant le 17 avril, Olivier Faure (secrétaire du PS) annonce même sur FranceInfo un projet commun pour «les écologistes, les socialistes, les radicaux, Place publique, Nouvelle donne et Génération.S». 

Les ronds de jambe de Jadot laissent penser au secrétaire du PCF Fabien Roussel que « Le problème de la gauche, ce n’est pas d’abord sa division, c’est sa faiblesse. Chacun voit bien que si la gauche ne sort pas le grand jeu des idées, si elle ne fait pas le choix de s’adresser aux classes populaires, au monde du travail, à la jeunesse pour lui donner envie, on va rester faible. On pourra additionner tout ce qu’on veut : les rassemblements de petits, ça fait des petits rassemblements  ! Il y a bien un enjeu de reconstruire une force de gauche qui porte un changement profond de la société en mettant les valeurs humaines, de progrès, de justice sociale et d’égalité correspondant au XXIe siècle. »