La justice a tranché ! L’entreprise nazairienne Stelia Aerospace du groupe Airbus a été condamnée à fournir une autorisation de déplacement à un délégué syndical. En effet, depuis le début du confinement, Karl Mahé, de la CGT, était interdit par son employeur  d’accéder à l’usine et d’accomplir sa mission de protection et de soutien aux salariés. Il pourra désormais le faire.

Alors que les fonctionnaires sont en première ligne face à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a annoncé le versement de primes. Mal-payés de l’avis d’Emmanuel Macron lui-même, les agents de l’État, de l’hôpital public et des collectivités territoriales n’auront pas droit à de véritables négociations salariales mais à une nouvelle gestion ponctuelle, au cas par cas, de leur rémunérations.

Avec le déconfinement progressif, des élèves vont retrouver le chemin de l‘école, NLA a rencontré Adeline institutrice en maternelle dans le quartier de Malakoff, à Nantes.

Population précarisée par excellence, la jeunesse française ne peut compter que sur une aide minimale de l’État. Des divers aides « exceptionnelles » promises par le gouvernement, un étudiant(e) vivant(e) seul(e) dans son logement ne peut espérer qu’obtenir 150 euros si, et seulement si, l’étudiant(e) est bénéficiaire du RSA.

Le groupe FNAC-Darty, dont 80 % des salariés étaient au chômage partiel depuis le début du confinement, a entamé des discussions avec les syndicats en vue de la reprise d’activité. En échange du versement des compléments de salaires non-perçus – de l’ordre de 14 % d’un salaire net – , la direction a demandé aux travailleurs d’accepter une réorganisation de leur horaires de travail avec des semaines pouvant compter jusqu’à 43h de travail. Cette modulation du temps de travail est finalement tombée à l’eau, se heurtant à un front syndical uni.

L’épidémie a fait disparaître les violences intrafamiliales de l’actualité mais pas de la réalité. Après seulement une semaine de confinement, celles-ci avaient déjà augmenté de 30 % nationalement. Absence de vie sociale, rupture du lien avec l’Éducation Nationale, démultiplication de l’agressivité : le confinement se révèle être un piège terrible. 

Patricia Lemarchand est médecin (pneumologue) au CHU de Nantes, enseignant-chercheure en biologie cellulaire à l’Université de Nantes.

NLA : J’imagine que tu es très occupée en ce moment. Je te remercie donc particulièrement de prendre le temps de cet entretien pour « Les Nouvelles de Loire-Atlantique »...
Patricia : Je suis effectivement très prise, mais pas en «première ligne» : je travaille à la cellule de surveillance médicale par téléphone des patients covid+ qui sont sortis de l’hôpital ou qui n’ont pas été hospitalisés. Par ailleurs, nous sommes déjà en train de préparer la réouverture (partielle) des laboratoires de recherche à partir du 11 mai prochain.

Dans une ordonnance datée du 18 avril dernier, la plus haute juridiction administrative française a rejeté la requête de la Fédéra-tion des travailleurs de la métallurgie CGT (FTM-CGT). Celle-ci demandait que soit dressée une liste des entreprises du secteur de la métallurgie dont les activités sont essen-tielles à la Nation et de fermer celles qui ne le seraient pas. Le syndicat demandait également que soit renforcées les mesures de protec-tion au sein des entreprises restées ouvertes avec une obligation pour l’employeur de fournir vingt masques par semaine à chaque salarié.

Cette semaine, NLA a rencontré Thomas, préparateur de commandes chez Super U. 

NLA : En tant préparateur de commandes dans une grande entreprise de distribution, tu fais partie de ceux qui partent travailler le matin, afin que le reste de la population, confinée ou non, puisse continuer à s'approvisionner. Peux-tu nous dire, en quelques mots, quel est ton travail et s'il y a eu des changements intervenus depuis l'arrivée du coronavirus et du confinement qui a suivi ? 
Thomas : En dehors des horaires, il y a eu assez peu de changements dans mon travail, qui consiste à recevoir les commandes vocales par téléphone, à aller les prendre pour les disposer sur les palettes de mon transpalettes, puis à les répartir sur différents quais de chargement. Basés à Belle Étoile, nous répondons à des commandes pour tout le Grand Ouest, Paris, ainsi que pour l'export. 

Cette semaine, NLA a rencontré Arnaud qui travaille à la maintenance des véhicules de collecte des déchets comme mécanicien poids lourds.

NLA: Pendant ce temps où une proportion importante de la population reste confinée chez elle, tu fais partie de ceux qui partent travailler tous les matins pour assurer les fonctions essentielles à notre société. Peux-tu nous dire ce que tu fais en général et en quoi ton travail est modifié en ce moment ?
Arnaud : Mon travail habituel, c'est de m'occuper du bon état des véhicules de collecte des déchets -bennes à ordures, camions-grue...-, de les réparer s'il y a besoin, de remplacer des pièces et, en cas de panne plus sévère, de les faire partir à la direction logistique. En ce moment, comme les poubelles continuent d'être ramassées et les véhicules de tourner, il faut continuer d'assurer la maintenance. J'ai bien un collègue, sur le site "Grande-Bretagne", confiné chez lui pour s'occuper de ses enfants. Les camions à problème de son site passent alors sur le mien, à "Etier", mais ce n'est pas significatif comme surcroît de travail, parce qu'il y a moins d'incidents que d'habitude.

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