Camaïeu était une enseigne française de prêt-à-porter féminin qui commercialisait vêtements, accessoires, chaussures et bijoux dans son réseau de 900 magasins dans le monde, dont 650 en France.

Créée en 1984, elle a un temps habillé également les hommes et les enfants pour finalement se recentrer sur son marché principal au milieu des années 90, la femme de 20 à 60 ans. L’enseigne était plébiscitée par les consommateurs, puisqu’elle a été élue en 2020, pour la troisième année consécutive, meilleure chaîne de prêt-à-porter féminin. Camaïeu était aussi une marque aux valeurs de développement responsable et durable (matières bio, recyclées ou recyclables...) et qui œuvrait pour la cause féminine en soutenant de nombreuses associations. L’entreprise employait environ 5200 salariés dans le monde (4000 en France). 

Début octobre, après la liquidation de l’enseigne, la CGT entame une procédure pour avoir accès aux comptes des sociétés de l’ancien propriétaire. Deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise (FIB), société de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, l’ensemble des 511 magasins Camaïeu ont fermé leur porte samedi 1er octobre. « Ce qu’on nous avait promis à la reprise en 2020, ce n’était que des beaux discours », enrage Thierry Siwik, délégué syndical CGT. Le syndicat entend engager une procédure en responsabilité civile à l’encontre de M. Ohayon et de la direction de l’entreprise. 

Pour Fabien Roussel, « on a un gouvernement d’incapables et de capitulards qui laisse nos entreprises fermer sans les défendre (...) Ce n’est pas le patron de ce groupe qui va être au chômage et bouffer des pâtes pendant trois mois (...) Que le gouvernement remette tout le monde autour de la table. Qu’on essaye de faire en sorte qu’il y ait un investisseur qui propose de racheter les magasins, de reprendre une partie des emplois, qu’on trouve des solutions ! »