À l’appel de l’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, UNSA, CFTC et CFE-CGC, une journée nationale de grève et de mobilisation s’est déroulée le 17 mars dernier. Les mots d’ordre : augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux ! 

Avec l’explosion des prix de biens de consommation courante, l’inflation est à des niveaux jamais vus depuis plus de 30 ans. Le pouvoir d’achat des Français est quant à lui en berne au moment même où les dividendes versés aux actionnaires battent des records. La tragique guerre en Ukraine explique en partie l’augmentation du prix du gaz, des carburants et de l’alimentation mais l’ État, à travers les leviers fiscaux, pourrait atténuer ces hausses. Ce n’est pas le choix du gouvernement qui, mesurette après mesurette, chèques carburant et primes inflation, voudrait, pour des raisons électorales évidentes, avant le 1er tour de l’élection présidentielle, acheter la paix sociale. Pourtant, la crise du pouvoir d’achat que vivent les Français n’est pas nouvelle.

Cette situation était même au cœur du mouvement des gilets jaunes, cela fait déjà 3 ans. Depuis, rien n’a changé si ce n’est l’amplification de la vie chère pour une majorité de salariés, de retraités et de jeunes. Pour l’intersyndicale, Emmanuel Macron et son gouvernement jouent la montre mais ne répondent pas aux revendications légitimes des salariés : l’augmentation immédiate du SMIC et de tous les salaires. Certes, l’exécutif national a annoncé le dégel de la grille des salaires de la fonction publique, mais ce sera pour après les élections et de combien ? 

Les retraités, rassemblés le 24 mars pour exiger la hausse des pensions, plus de services publics et une meilleure protection sociale, s’indignent eux aussi de la baisse de 10 % de leur pouvoir d’achat en 10 ans. C’est beaucoup pour toutes celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie et qui se sentent aujourd’hui méprisés. Malgré la situation internationale, les questions sociales sont une préoccupation importante des Français. Fabien Roussel, révélation parmi les candidats de gauche à la présidentielle, défend dans un parler vrai et clair, l’augmentation du SMIC pour le porter à 1500 euros net par mois (1900 euros bruts), la réunion d’une conférence nationale sur l’augmentation de tous les salaires, la retraite à 60 ans et une pension minimum de 1200 euros par mois pour une vie digne.