Les agents de RTE GMR Atlantique (maintenance du réseau électrique de RTE) basé à Vertou sont en grève depuis 6 semaines. Suite à plusieurs réunions avec la direction, des revendications locales des agents ont trouvé des réponses. Mais sur les revendications de la CGT concernant la hausse de 5 % des rémunérations, la direction refuse toute négociation. La situation est donc bloquée et le patronat joue le pourrissement du conflit. L’argent existe pourtant bel et bien ! Preuve en est, RTE a réalisé en 2021, 661 millions d’euros de bénéfices et a distribué près de 400 millions à ses actionnaires. Dans la lutte, les agents sont déterminés, ils ont par ailleurs reçu le soutien d’autres groupements de l’Ouest, d’Anjou, de Bretagne et de Sologne. L’élargissement de la lutte montre le niveau de la mobilisation et la belle solidarité des agents entre eux. Pour réprimer le mouvement et au moment de la rédaction de cet article, les forces de l’ordre ont été envoyées par l’ État pour évacuer le piquet de grève d’Orléans. Une atteinte au droit de grève. Une honte.

Écocombust : les salariés attendent le feu vert
Barbara Pompili, ministre de la transition écologique a rouvert le dossier Écocombust. Après l’annonce de l’abandon du projet par EDF en juillet dernier, la réalité énergétique a rattrapé le gouvernement. Un appel à projet a même été lancé en début d’année, après que la CGT et les salariés de la Centrale aient convaincu les industriels Paprec et EDF d’investir dans Écocombust et la production de pellets. Des pellets de bois (fabriqués à partir de déchets bois) qui remplaceraient le charbon comme combustible dans les chaudières. C’est pourquoi, le mardi 5 avril prochain, à partir de 10h00, à la centrale de Cordemais, la CGT organise un nouveau rassemblement de soutien à Écocombust. Il s’agira d’une mobilisation pour le maintien et la sauvegarde de l’emploi industriel mais aussi pour défendre le développement d’un modèle énergétique issu de l’économie locale et qui ne dépend pas de la situation internationale et géopolitique. Pour le syndicat CGT, « Écocombust c’est bon pour le climat, c’est bon pour les factures et c’est bon pour l’emploi ! ». À Cordemais, la fermeture de la centrale n’est plus une fatalité. Le soutien au projet par la population, les élus locaux et les acteurs du territoire va être, dans les semaines à venir, déterminant.