L’Association France-Palestine Solidarité organisait récemment à Nantes une conférence-débat avec l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri. Celui-ci, après avoir brièvement évoqué ce qu’il avait pu subir, notamment son expulsion d’Israël, expulsion qualifiée de crime de guerre par l’Onu, a exposé avec force exemples ce que vit l’ensemble de la population palestinienne depuis tant d’années : confiscation et destruction de maisons, de quartiers, appropriation des terres… Il a notamment parlé de la construction du mur qui, en modifiant les frontières, a délibérément « expulsé » 150 000 habitants, procédant ainsi à un véritable nettoyage ethnique.
Sujet qu’il connaît malheureusement trop bien pour avoir été arrêté six fois et mis dix ans sous les verrous, Salah Hamouri a longuement abordé la question des prisons, en donnant des chiffres étourdissants : 5000 prisonniers politiques, dont 1000 en « détention administrative » - formule permettant l’arrestation totalement arbitraire de palestiniens s’appuyant sur des dossiers de sécurité secrets dans le seul but de briser ce qui fait la vie des emprisonnés et de leurs proches.