Cela fait deux mois bien sonnés que le théâtre Graslin est occupé par les acteurs culturels, bien décidés à faire entendre leurs revendications. A la suite du théâtre de l’Odéon de Paris dont l’occupation a commencé le 4 mars, jusqu’à 150 lieux de spectacles ont été embarqués dans un impressionnant mouvement de contestation, lieux parfois expulsés mais suivis d’ouvertures nouvelles, allant jusqu’à essaimer hors des frontières – Bruxelles, Milan, Naples, Rome, Athènes.

La Colombie traverse une crise profonde : depuis le 28 avril, les Colombiens et Colombiennes se mobilisent, les classes sociales les moins favorisées, c’est-à dire 45% de la population, se révoltent contre un appareil d’État qui les méprise depuis toujours et dont la réforme fiscale n’a été que le coup grâce. Par ailleurs, la réforme de la santé qui donnait au privé le plein pouvoir sur le secteur achevait un système déjà paupérisé par une pandémie et des décennies de corruption . La violente répression policière a fini par tuer 46 personnes et faire 1 600 blessés...

Les événements en cours en Palestine sont certainement les plus graves que le pays ait connu depuis l’offensive israélienne sur Gaza de 2014 qui s’était soldée par plus de 2000 morts. Ils se concentrent sur deux fronts.

Les discussions départementales entre le PCF et la majorité départementale n’ont pas abouti. Le rassemblement de toute la gauche n’est donc pas à l’ordre du jour du chef de file de la majorité sortante Michel Ménard. En effet, depuis plusieurs mois, les négociations départementales et locales engagées entre le PCF et ses partenaires de gauche ont buttés sur l’accord privilégie passé entre le PS et EELV à la mi-avril. Accord qui exclu le PCF d’une représentation au sein de la future assemblée départementale.

Le deuxième tour des élections régionales a très clairement porté en tête la liste de Christelle Morençais (LR) qui, réunissant 46,45% des suffrages a largement devancé ses concurrents.
Exit François de Rugy (LREM-MoDem) à 8,20% et Hervé Juvin (RN) à 10,46%. Quant à Mathieu Orphelin (div.g-PS-EELV), arrivé deuxième avec 34,87%, tout laisse à penser qu’une grande partie des électeurs de gauche, dans un contexte de forte abstention, en a peu goûté les changements de cap.

L’assassinat de Thomas Sankara en 1987 s’inscrit dans les logiques de la Françafrique. Au début des années 60, les décolonisations et les indépendances prennent forme, mais l’influence française est conservée grâce à un accord tacite avec les États-Unis pour conserver la mainmise néo-coloniale.

Pour suivre sa femme qui a décroché un nouveau poste, l’auteur se retrouve en Bretagne à enchaîner les contrats d’intérim dans des usines d’agroalimentaire. D’ailleurs, il précise dès le début qu’il s’agit de boulots «alimentaires», acceptés après des recherches vaines dans son secteur, le social. Intérimaire, c’est-à-dire taillable et corvéable à merci, jour et nuit, et se prendre le Capital en pleine gueule», comme il dit.

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot organisait, le 17 avril dernier, une réunion des dirigeants de gauche. En effet, la présidentielle 2022 approche mais la victoire de Macron à la présidentielle 2017 a laissé des traces notamment chez les sociaux-démocrates qui sont toujours éparpillés par petits bouts façon puzzle, même si localement, ils restent capables de se rassembler à l’occasion de certaines élections.

La commission Duclert, mise en place en 2019 pour faire la lumière sur l’attitude de la France lors du génocide des Tutsi en 1994 a remis son rapport le 26 mars dernier. Basé sur près de 8000 documents, épais de 1200 pages, ce rapport conclut à des «responsabilités lourdes et accablantes» de la France avant, pendant et après la période du génocide en tant que telle - du 7 avril au 17 juillet 1994 -, sans toutefois considérer qu’elle en aurait été complice.

Après avoir enquêté sur la violence politique dans «Cher pays de notre enfance», le journaliste Benoît Collombat revient à la bande-dessinée sous les traits de Damien Cuvillier pour s’attaquer cette fois à la violence économique. L’ouvrage, bien que parfois un peu technique, réussit à démontrer comment ce que l’idéologie libérale présente comme des lois de l’économie résultent en vérité d’arbitrages politiques assumés par les décideurs publics : pour garantir la stabilité monétaire, le chômage devient la variable d’ajustement du capitalisme.

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