NLA : Damien, tu es agent d’exploitation réseaux au sein de NaTran (anciennement GRTgaz) et tu occupes des responsabilités syndicales, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton engagement ?
Damien : Je me suis syndiqué en 2009, après avoir été titularisé et j’ai siégé au sein des IRP ( Instances représentatives du Personnel) en 2013, avec la volonté de défendre les camarades et à partir de 2016 mon syndicat m’a mandaté pour œuvrer au sein des activités sociales des Industries Électriques et Gazières. En octobre 2024, je suis devenu secrétaire général de l’Ufict 44 de la FNME-CGT (Fédération nationale Mines Énergie CGT).
NLA : Vous êtes en lutte depuis quelques semaines, quelles sont vos revendications ?
Damien : En effet, nous avons entamé une lutte le 2 septembre et pour prendre un exemple, plus un seul bateau n’accoste à Montoir depuis.
Comme revendications principales, nous demandons une augmentation des salaires de 9 %, sachant que cela fait des années que nous sommes augmentés en-dessous de l’inflation. Nous réclamons aussi deux échelons supplémentaires, ne serait-ce qu’à cause de la réforme des retraites. Et puis, cette fois en direction des usagers, nous demandons à ce que les tarifs de l’énergie n’intègrent plus une TVA à 20 % mais qu’on retourne à une TVA à 5,5 %. L’énergie est un bien vital et l’État doit en tenir compte.
NLA : Justement, avec l’État qui ne lâche rien…
Damien : Eh bien oui, ça ne facilite pas. On le voit en ce moment avec les employés de Cordemais placés en garde à vue pendant 10 heures le 7 ocobre. Deux d’entre eux ont été renvoyés en correctionnelle pour « violence avec arme en réunion » ! Un pétard qui n’a blessé personne, que du bruit ! C’est vraiment choquant ! On criminalise l’action syndicale !
Le 2 décembre, nous serons toutes et tous au tribunal pour soutenir les camarades !