Lancé par l’Ugict-CGT en 2022, l’Observatoire du Télétravail vient de publier les conclusions de sa deuxième enquête nationale, « Télétravail, stop ou encore ? ». Toujours présent dans les pratiques des entreprises, le télétravail semble simplifier l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle au profit de cette dernière et de la santé des travailleurs – même si des risques liés à cette pratique persistent.
L’enquête, menée entre avril et juin 2025 auprès de 5336 salariés déclarant télétravailler, dresse un profil-type du télétravailleur, en fait télétravailleuse, salariée du privé dans une entreprise de plus de 5000 salariés, plus particulièrement en CDI dans le secteur de l’informatique et des télécommunications, ayant la possibilité de télétravailler plus de deux jours par semaine.
95 % des répondants déclarent plutôt bien ou très bien vivre le télétravail, en évoquant comme raisons la possibilité d’économiser jusqu’à plus d’une heure de trajet aller-retour par jour télétravaillé, de pouvoir adapter leurs horaires de travail, de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 54 % seraient même prêts à démissionner en cas de suppression du télétravail dans leur entreprise !
Question santé, les télétravailleurs déclarent avoir globalement moins de fatigue, de maux de tête, de gênes oculaires, de douleurs musculosquelettiques, ressentir moins de dépression et d’anxiété en télétravail.
Cependant 76 % des personnes interrogées indiquent avoir déjà télétravaillé tout en étant malade et 44 % des répondants déclarent avoir déjà eu recours au travail à distance plutôt qu’à un congé pour enfant malade (principalement des femmes), ce qui pose la question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et par extension celui du droit à la déconnexion.
Avec enfin des conséquences sur les collectifs de travail, sur l’organisation des lieux « en présentiel » ou relevant des questions managériales, l’Ugict CGT a listé un certain nombre de points d’attention : prise en charge réelle des dépenses occasionnées par l’employeur, respect du temps de travail, préservation du collectif de travail, libre choix de télétravailler ou non, droit à la déconnexion, garanties d’égalité femmes/hommes, management repensé et réorganisé, lieux de travail adaptés, droits spécifiques en cas de problèmes de santé et mesures de protection quelle que soit la situation ou le statut du ou de la salarié.
