Enfin terminé : après quatre ans de ce qui ressemblait au début à une mauvaise farce, le mandat du président des États-Unis Donald Trump prend fin avec l’interminable scrutin du 3 novembre. On serait bien avisé de ne pas sauter de joie ou de ne pas crier au jour historique, chacun est bien conscient que le nouveau président, Joe Biden ne sera pas celui de la paix et de la justice sociale.

Alors que les cérémonies en hommage aux 48 fusillés de Châteaubriant, Nantes et du Mont Valérien du 22 octobre 1941 se préparent, la pertinence de leur combat révèle cette année encore toute son acuité. Au-delà de la lutte prioritaire contre les forces hitlériennes et la montée du fascisme, leur engagement intimement lié à une vision de progrès et d’émancipation de l’Humanité a semé les graines de conquêtes cruciales pour les travailleurs (services publics, nationalisations, Sécurité Sociale…).

Emmanuel Macron, le 13 avril et devant 36 millions de téléspectateurs, estimait être « à un moment de vérité, [...] de refondation. » Fort de cette révélation, il envisageait alors de se réinventer, lui le premier. Tout laissait donc penser que le train du macronisme, emporté dans sa folle course libérale, allait s’arrêter, renverser la vapeur et faire machine arrière.

Le 15 mars dernier, 30 000 communes au plan national ont élu leurs conseils municipaux. Ce scrutin s’est déroulé dans des conditions particulières liées à la crise sanitaire laissant penser que sa sincérité en a été faussée. Avec à peine 45 % de participation, soit 20 points de moins qu’en 2014, l’élément marquant est le taux d’abstention historique. A l’issue de ce 1er tour, le Parti Communiste Français confirme son ancrage local avec 1 072 élus locaux et devient ainsi la troisième force politique du pays.

C’est la proposition ambitieuse que fait Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord dans une tribune parue dans Libération. Extraits :

« A la crise sanitaire s’ajoute une crise économique lourde de dangers, en particulier pour le monde du travail. Elle appelle chacun à l’humilité. Elle doit nous pousser à avoir la même ambition qu’en mars 44 quand, en pleine guerre, le Conseil national de la Résistance (CNR) se mettait d’accord sur le programme des «Jours heureux» […]. C’est la même ambition que nous devons avoir pour le peuple de France, pour notre pays. Quoi qu’il en coûte. Dans l’union et dans l’action. Etre dans l’action, c’est mettre en place rapidement un plan massif de soutien à l’hôpital public, pour former, embaucher, ouvrir des lits et des services d’urgence et mieux rémunérer tous les personnels.

C’est dans une situation inédite que l’équipe des Nouvelles de Loire-Atlantique rédige ce numéro. La crise sanitaire bouleverse nos modes de vie et le paysage politique et social. Dans ce chambardement, la bataille des idées et des valeurs est indispensable à la compréhension et l’analyse des événements.

Le pays est traversé par une mobilisation sociale sans précédent dans sa forme, sa nature, ses modes d’expressions : ce sont ces avocates, ces infirmiers, ces cheminots, ces ouvriers qui jettent au sol robes et outils de travail devant les tenants du pouvoir Macron. Ce sont ces femmes qui dansent en bleu de travail et gants jaunes. Ce sont ces longues semaines de grève, ces dizaines de journées d’action.

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