Le 19 avril 2024, une grève significative a secoué l’ensemble des corps de la fonction publique, marquant une mobilisation importante des fonctionnaires. Plus de 5 000 agents en Loire-Atlantique ont répondu à l’appel national de plusieurs syndicats pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail et revendiquer une augmentation des salaires.

Les manifestants, composés d’enseignants, d’agents territoriaux, de personnels des impôts et du Trésor, ainsi que de personnels hospitaliers, se sont rassemblés à la préfecture de Nantes et devant la mairie de Saint-Nazaire. Les syndicats de la santé ont mis en avant la nécessité d’intégrer les primes dans les salaires pour défendre le pouvoir d’achat des soignants.

La grève a également été l’occasion de dénoncer la surcharge de travail due aux difficultés de plus en plus prégnantes dans une fonction publique qui n’attire plus. Payer au ras des pâquerettes un technicien qui aurait le double dans le privé, payer au Smic une aide-soignante dans un Ehpad qui cumule pénibilité, travail de nuit et du week-end, effectivement, ça n’attire pas les foules !

Le gel prolongé du point d’indice des fonctionnaires a affecté directement leur pouvoir d’achat et le dégel de l’été dernier n’a même pas compensé la hausse des prix qui a atteint 4,9 % sur 2023. La CGT demande pour rattraper la perte de pouvoir d’achat que le point d’indice soit porté à 6 €. Mais les syndicats ont peur qu’après les annonces du ministre des finances, cela soit de nouveau une année blanche.

Des travailleurs sociaux, des parents d’élèves, des élèves de collèges et de lycée ainsi que les intermittents du spectacle sont également venus exprimer leur inquiétude face aux coupes budgétaires et à la réforme des collèges, craignant une dégradation supplémentaire de leurs conditions d’études ou de travail. 

Cette journée de grève s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement au sein de la fonction publique, où les appels à une meilleure reconnaissance et à une revalorisation salariale se font de plus en plus pressants pour un service public à l’abandon.