Il y a deux ans presque  jour pour jour, la Russie de Vladimir Poutine violait le droit international et attaquait l’Ukraine, prenant possession de territoires au nord du pays. Aujourd’hui, les fronts sont figés à l’est et au sud, aucune partie ne semble prendre l’avantage. Cette situation fait craindre un conflit long et faute, de solution politique, les perspectives de paix paraissent compromises. Cette impasse militaire provoquera-t-elle des négociations ? Pas sûr. Lors de leurs vœux respectifs, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine ont clairement exprimé leur détermination à remporter la victoire. Pourtant, les difficultés matérielles et humaines des deux armées se font sentir, d’autant que la période hivernale va être longue, difficile pour les soldats comme pour l’armement et les véhicules. 

La position ukrainienne est plus délicate puisque le conflit entre Israël et le Hamas détourne le regard occidental. De plus, la campagne pour la présidentielle américaine qui démarre et le positionnement de Trump sur le conflit pourrait obliger Biden et  les États-Unis à revoir leur soutien et leur engagement. Cette défaillance de poids oblige déjà les européens à augmenter leur aide militaire et économique à l’Ukraine, malgré l’opposition de la Hongrie qui bloque une aide de 50 milliards d’euros. Une bonne nouvelle pour Poutine, qui, fort de ses relations avec la Chine, l’Inde ou la Corée du Nord, peut jouer la montre et espérer un affaiblissement ukrainien.

Selon les Nations unies, cette guerre a tué plus de 20 000 civils et provoqué le déplacement de 14 millions d’ukrainiens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, principalement vers la Pologne et l’Allemagne. Du côté des soldats, les chiffres sont peu fiables mais les renseignements militaires américains parlent de 315 000 soldats russes tués ou blessés, contre 200 000 côté ukrainien.

La paix est la seule solution ! Pour le moment, malgré toutes les initiatives et mobilisations internationales, ainsi que les résolutions de l’ONU pour condamner l’agression russe et exiger un cessez-le-feu, la guerre continue de faire rage. Pour Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix : « Il faut accroître les mobilisations pour un cessez-le-feu et une issue diplomatique, grâce à la tenue d’une conférence sous l’égide de l’ONU ». Une journée internationale de mobilisation pour la paix aura lieu le 24 février, jour anniversaire de l’agression russe.