La guerre fait rage : militaire, idéologique, propagandiste, psychologique. Comme à chaque conflit dans le monde, le cortège des souffrances est connu : victimes, destructions, exactions et crimes, c’est le visage de la guerre. Ce n’est pas fatal !
La responsabilité majeure est celle du pouvoir russe, c’est ce que l’histoire retiendra. C’est le président Poutine qui a engagé ce conflit armé avec la pire des solutions en portant atteinte à l’indépendance du pays en février 2022.

Un pouvoir marqué par l’autocratie, le nationalisme et le religieux. La volonté impériale de reconstituer une grande Russie qui prend sa source dans l’empire des Tsars et la Rus Kiévienne des slaves de l’est. L’instrumentalisation de symboles puisés dans la mémoire ex-soviétique résonne comme une coquille trompeuse car ce pouvoir est celui d’un capitalisme oligarchique, mais le pouvoir nationaliste ukrainien n’a rien arrangé depuis 2014.

Sous l’égide de la puissance dominatrice étatsunienne, l’Europe s’est « Otanisée » après 1945 dans la logique des blocs. Puis par vagues successives avec l’accélération en 1989. En 2006 une proposition française d’une Ukraine neutre a été rejetée, pourtant facteur de paix. 
C’est maintenant une nouvelle phase avec le renforcement des arsenaux militaires allemands et polonais et la volonté d’intégrer l’Ukraine dans l’Otan (projet inacceptable pour la Russie).
Un objectif, conquérir une influence par des territoires géographiques et économiques et ouvrir de nouveaux marchés profitables par-delà les influences historiques et culturelles. D’où conflits d’intérêts politiques d’impérialismes concurrents.

Les ventes d’armes sophistiquées à l’Ukraine (en dizaines de milliards) pour défendre l’indépendance du pays se transforment en guerre par procuration pays de l’Otan-Russie, les marchands d’armes et leurs actionnaires se frottent les mains. La paix attendra.

Au contraire de la menace nucléaire d’aujourd’hui, Lénine (et Jaurès dès 1914 qui s’y était engagé) avait eu le courage de concrétiser la paix en 1917-18.
Ce n’est pas seulement parce que Noël approche qu’il y a besoin d’un cessez-le-feu, la culture de la paix est un projet politique qui inclut la question sociale et la coopération internationale, la négociation nécessaire plutôt que l’aventure.

Notamment en œuvrant à une conférence pour la sécurité en Europe, l’ONU doit agir pour le désarmement (art.26) et être réformé (droit de véto).
Dépenser pour des œuvres de vie est le visage de la paix et des peuples.