Pour être pérennes, fructueux et efficaces, [les liens entre services publics et ESS] doivent pouvoir s’appuyer sur une finalité commune et des buts complémentaires ; sur un système de relations coopératives ; sur des conventions d’objectifs et de résultats transparents, assurés par des critères d’évaluation fondés sur la qualité, l’efficience et la pérennité. (...) 

Les élus locaux, dont le Projet Politique Partagé (PPP !) est de mettre leurs mandats et les moyens administratifs et techniques dont ils ont la charge au service transparent, démocratique, des intérêts des citoyens, ont tout intérêt à entrer en coopération avec une économie elle-même au service des besoins sociaux et non du capital. (...)

On en revient ainsi à la question centrale de la place des humains dans ces dispositifs, à la cohérence systémique de la démocratie pour une ESS des « communs qui puisse soustraire le travail à la logique libérale et à sa subordination. Et donc à la nécessité d’une définition et d’une pratique communistes d’une ESS émancipatrice dans les rapports de travail.

Il faut donc s’assurer des adéquations coopératives entre ESS et Services publics. Quelles conditions relationnelles – existantes ou/et à créer – seront porteuses des résultats attendus en termes de cadres juridiques, de conventions coopératives, d’humanisme et d’organisation solidaire, d’adéquation des moyens humains avec des projets respectifs, où l’humain est également finalité ? Quelles capacités d’adéquation de l’une ou de l’autre faut-il pour des buts communs ?

Extraits du Manifeste pour une conception communiste de l’Économie sociale et solidaire (éd. de l’Humanité)