Cette année encore, le festival nantais des littératures développe son ouverture sur l’ailleurs, son désir de questionner les cultures et les imaginaires des cinq continents.

Plus d’une centaine de rencontres se succèdent ainsi dans un certain nombre de lieux de la ville : au Château des ducs, à la libre usine, dans les maisons de quartier, les librairies, les médiathèques et bien sûr, au Lieu Unique pour un beau programme comprenant une cinquantaine d’auteurs invités.

Après une « leçon inaugurale » prononcée par le prix Goncourt 2021 Mohamed Mbougar Sarr, de nombreuses questions sont proposées au débat :

« Que se passe-t-il aujourd’hui à l’est de l’Europe ? Pouvons-nous encore parler de carte, de territoire devant la mémoire et l’Histoire qui nous lient ? En ces temps de turbulences, comment dessiner ou raconter le monde afin d’ouvrir de nouvelles pistes pour la création ? Où en sont les migrations dans les fictions ? Le poème est-il notre dernière patrie ? Percevons-nous les secousses américaines de la même manière depuis Paris et depuis les États-Unis ou l’Amérique latine ? L’enfance garde-t-elle cet émerveillement éternel aux yeux des créatrices et des créateurs ? » (extrait de l’édito d’Alain Mabanckou, directeur artistique du festival)

À signaler en particulier, l’exposition consacrée à Hélène et René Guy Cadou à la médiathèque Jacques Demy, et dont Atlantide se fait l’écho, expo qui se tient jusqu’au 7 mai.

Tous deux nés en Loire-Atlantique, les poètes Hélène et René-Guy Cadou auront participé à la création poétique sur plusieurs décennies. Mort jeune, René Guy qui, avec quelques amis, a fondé «  l’École de Rochefort », laissait notamment un très beau recueil amoureux : « Hélène ou le règne végétal ». Hélène, de son côté, va constituer une œuvre importante, publiant régulièrement chez quelques éditeurs de choix jusqu’à ses dernières années, notamment chez Rougerie. Des recueils de textes inédits d’Hélène et de René Guy Cadou devraient paraître prochainement aux éditions Brémond et aux éditions Doucey.