Il y a soixante ans étaient signés les accords d’Évian qui allaient mettre fin à la guerre d’Algérie, par un cessez-le-feu prenant effet le lendemain. L’arrêt des hostilités ne sera pas total et il y aura encore des morts et des blessés, victimes de l’OAS et autres organisations factieuses, avant la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962, fin de l’emprise coloniale de la France sur l’Algérie.

Afin de marquer les soixante ans de l’événement, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) a construit une exposition, introduite par Alain Ruscio, retraçant l’histoire de la colonisation française en Algérie, la conquête de 1830 à 1847, les répressions sanglantes en réponse aux tentatives de soulèvement, les accaparements de terres, les processus d’humiliation basés sur un racisme terriblement banalisé, la discrimination érigée en système administratif. On y trouve bien sûr la guerre d’Algérie – ou guerre d’indépendance, côté algérien – et ses horreurs : torture, exécutions sommaires...

On croise aussi dans cette exposition de belles personnalités telles qu’Abd-el-Kader, l’émir autour de qui la résistance à l’agression va se faire, Henri Barbusse ou Paul Vaillant-Couturier, dénonciateurs infatigables du colonialisme.

Cette exposition, constituée de nombreuses reproductions de documents d’archives – photographies, journaux, tracts… vient à point nommé rappeler les méfaits parfois criminels de la colonisation, alors que le débat public charrie par tombereaux entiers des contre-vérités historiques, jusqu’aux plus honteuses. 

L’exposition se loue 150 € pour une semaine, prix à débattre pour les écoles et les communes.

Le contenu de l’expo est par ailleurs rassemblé intégralement dans le calendrier 2022 de l’ARAC au prix de 8 €.

Contact : Jean-Claude Salomon : 06 87 23 27 59 arac.loireatlantique@gmail.com