Au Mali, depuis le coup d’État d’août 2020, le pays est confronté à une grande instabilité. Isolée, la junte militaire en place est sommée par les instances internationales d’organiser des élections démocratiques. Pour forcer les officiers autoproclamés à rendre le pouvoir aux civils, les instances internationales africaines et de l’UE engagées dans la région contre les djihadistes, ont décidé d’un quasi embargo sur le pays. Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest, soutenus notamment par la France, bloquent les frontières et les avoirs du Mali.

Seuls les produits alimentaires et les médicaments peuvent entrer, mais à un prix inaccessible pour  la grande majorité de la population. Depuis l’intervention franco-britannique de 2011 en Lybie, des groupes djihadistes tentent de dominer cette région d’Afrique. En 2013, l’arrivée de la force Barkhane, commandée par la France, a contenu la progression des islamistes mais soulève de nombreuses critiques parmi la population.

Cette défiance vis-à-vis du sens de la présence militaire française a favorisé le pustch de 2020. Après l’annonce du début du retrait de la présence française, le Colonel  Goita, chef de la junte, a décidé de faire appel à Vladimir Poutine. Ainsi,  des mercenaires russes de la société Wagner sont officiellement  sur le terrain pour des missions de formation de l’armée malienne. Officieusement, la Russie étend sa sphère d’influence en Afrique et explore le potentiel géologique de cette région du Sahel. Cette nouvelle alliance n’est pas du tout du goût des pays occidentaux. Cela étant, le peuple malien aspire à la démocratie, au développement et à la stabilité mais subit les conséquences de ces tensions et de ces rivalités internationales qui menacent le pays d’une crise humanitaire grave.