Les résultats des élections régionales et départementales n’ont pas fini d’alimenter les commentaires et les observations des responsables politiques. En effet, toutes et tous se désolent de l’abstention historique qui a marqué ces scrutins.

Que deux Français sur trois ne se soient pas sentis concernés par ces élections est effectivement très préoccupant. Les raisons avancées sont multiples, désintérêt, colère… L’abstention confirme surtout la profondeur de la crise de représentation et des institutions entraînant une véritable crise démocratique dans notre pays. Sans doute le duo région-département a-t-il aussi contribué à brouiller le message pour des électeurs déboussolés. Curieusement, ces deux institutions, dont l’action impacte fortement le quotidien des citoyens, leur demeurent éloignées et incompréhensibles. Au moment du vote, c’est comme si les transports, la formation professionnelle, les lycées, pour la Région, les prestations sociales, les collèges, les routes, pour le Département, autant de domaines en permanence utilisés, perdaient tout lien avec l’enjeu du scrutin. Comment faire vivre le débat politique et éclairer les enjeux électoraux ? Pour y parvenir, difficile de compter sur des médias qui, tout au long de cette campagne électorale, se sont évertués à dénaturer le débat, le détournant vers des questions nationales et le reliant aux futures présidentielles. Il convient également de souligner la défaillance inacceptable du service public national concernant la distribution de la propagande électorale.

Les données de ce scrutin, c’est une majorité présidentielle clairement sanctionnée avec un échec amplifié au second tour, une large défaite du Rassemblement National qui perd de nombreux élus régionaux et n’est plus présent que dans 15 cantons, une droite qui sort renforcée avec de nombreux risques de recul pour les services publics, les politiques sociales et écologiques, l’emploi, les solidarités. Malgré la bascule à droite du département du Val-de-Marne, le Parti communiste français peut être satisfait du bilan global de ces élections. Il reste la troisième force politique en implantation d’élu.es locaux.

Nous n’avons été écartés de toute représentation que dans trois régions (Corse, PACA et Normandie) et nous avons aujourd’hui 62 conseillers régionaux contre 29 en 2015. Concernant les départementales, le PCF sera représenté dans 61 départements avec 160 conseillers départementaux. Ces résultats ouvrent une nouvelle période politique dans laquelle les communistes entendent poursuivre résolument le combat pour une issue à la crise, contre l’extrême droite, mettre en échec les projets de la droite et du pouvoir exécutif. Nos élu.es seront des points d’appui pour résister et mettre en œuvre des politiques répondant aux aspirations des salarié.es et des familles populaires.