Un sous-marin nucléaire d’attaque français a croisé courant février dans la zone disputée de la mer de Chine du sud, accompagné d’un bâtiment de soutien, puis d’un porte-hélicoptère amphibie. Florence Parly, ministre des armées, s’est réjouie de ces opérations officiellement menées au nom « de la liberté de naviguer et du droit international ».

Ces manœuvres prennent lieu dans un contexte de militarisation grandissante de la région : en effet, avant la France, c’était le Canada, l’Allemagne et la Grande-Bretagne accompagnée des Pays-Bas qui avaient envoyé des flottes de guerre croiser dans la zone. La volonté de Joe Biden de constituer une alliance militaire antichinoise officieuse semble être à l’origine de cette convergence.
Pékin a immédiatement dénoncé cette politique guerrière. Selon le China Daily, les Etats européens n’ont aucunement à envoyer des bâtiments équipés d’armes nucléaires à dix mille kilomètres de leurs propres côtes. On imagine mal en effet la réaction de la communauté internationale si la marine chinoise venait à se déployer dans la Manche ou la mer du Nord…

La sur-militarisation unilatérale d’une région stratégique pour le commerce international apparaît comme une menace pour la paix internationale. Les disputes frontalières opposant les différents Etats asiatiques de la région (Chine, Vietnam, Philippines) ne pourront se résoudre que par la coopération et la négociation raisonnée à l’écart des ingérences d’Etats ne voyant l’équilibre international que par le canon d’un fusil.