La durée du confinement a sévèrement accentué les inégalités dans notre pays. C’est le cas des jeunes. Déjà précarisés par notre modèle économique, social et politique, les jeunes sont les plus affectés par la crise. Avec un taux de chômage qui devrait monter à plus de 30% en décembre puisque ceux et celles qui possédaient des contrats dans les secteurs du tourisme et de la restauration ont perdu leur emploi à cause du confinement, d’ailleurs 72 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans « ont vu leur activité salariale impactée ».
Pour les étudiants, la situation est également préoccupante. Le faible nombre de bourses où les montants souvent insuffisants poussaient déjà les jeunes à travailler, mais à cause du confinement, ils et elles se retrouvent au chômage sans pour autant avoir accès au RSA. De plus, la fracture numérique a empêché les étudiants de passer leurs examens dans de bonnes conditions. Pour la rentrée le risque de décrochage augmente. L’Université elle-même n’a reçu aucun soutien significatif pour préparer la rentrée ou pour appliquer les protocoles sanitaires.

Pour autant aucune réponse gouvernementale n’est à la hauteur des problématiques. Pas d’annulation de loyers pour tous les locataires du CROUS. Pas de solution à la perte de revenus, pas d’annulation ou de réduction des frais de scolarité. Pas de masques pour les étudiants, pas d’augmentation d’effectifs dans les universités, rien.

La rentrée s’annonce catastrophique. Entre 700 000 et 800 000 jeunes devraient arriver sur le marché de l’emploi et la réponse de l’État face à l’inquiétante réalité, c’est un « plan de relance pour la jeunesse » néfaste pour notre génération.

Il se traduit par des aides aux entreprises pour encourager l’embauche des jeunes. La création de 100 000 missions de service civique, un contrat qui permet de rémunérer en-dessous du Smic. 
Une des idées phare du macronisme : justifier la régression des droits sociaux comme un effort entre générations.

Aujourd’hui les jeunes comme main d’œuvre bon marché, demain l’allongement de la durée de cotisation de la retraite pour soi-disant sauver les retraites des générations futures.  
Le fameux “monde d’après” ne sera que le monde d’avant, mais de bien avant. La régression en termes de droits sociaux, l’allongement du temps de travail sont des réalités qu’on touche avec les doigts.

Face à la crise, les jeunes communistes portent des projets révolutionnaires, une relance sociale, qui ne sacrifie plus les jeunes. Un revenu étudiant avec la création d’une nouvelle branche de la sécurité sociale, le RSA pour les moins de 25 ans. La sécurisation de l’emploi et la possibilité de la formation tout au long du parcours professionnel. La construction d’une société plus solidaire et égalitaire est possible, mais surtout urgente.