Organisée par les Nations unies, la Conférence sur les changements climatiques se déroule du 10 au 21 novembre à Belém, au coeur de l’Amazonie brésilienne. Elle réunit les pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Trentième du nom, cette conférence donne à voir dans toute sa crudité les promesses non tenues faites tout au long des dernières décennies. Il y a dix ans, la signature de l’accord de Paris engageait les États à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale « bien en dessous » de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et d’essayer de la contenir à 1,5°C. Or, cette limite sera très probablement franchie au cours des prochaines années.
D’après l’ONU, les engagements des pays entraînent le monde vers un réchauffement de 2,3°C à 2,5°C avant la fin du siècle. Il semblerait que rien ne vienne freiner l’évolution catastrophique de la trajectoire climatique. La poursuite du profit, moteur du processus capitaliste, n’a que faire des recommandations vertueuses et ce ne seront pas les fonds de soutien aux écosystèmes divers, abondés au moyen de logiques de marchés, qui pourront renverser la vapeur.
Plus lucides que nos gouvernants en conférence, plus de 10 000 personnes se réunissent jusqu’au 16 novembre en un Sommet des peuples : des représentants de plus d’un millier de syndicats, d’organisations environnementales et de communautés autochtones échangent, débattent, manifestent avec la volonté de faire valoir le droit à plus de justice sociale et climatique pour peser sur les négociations.
