Donald Trump a déclaré la guerre commerciale au monde entier et veut faire régner la loi du plus fort. Son objectif, affirmer et renforcer la puissance économique et politique des États-Unis, l’hégémonie du dollar, redresser sa balance commerciale, augmenter sa compétitivité, contrer la Chine qui dispute la suprématie américaine et imposer à ses « alliés historiques » son ordre mondial. Depuis son installation à la Maison Blanche, au nom du slogan « Make America Great Again » le Président populiste utilise la menace et la brutalité des annonces pour parvenir à ses fins et faire plier ses partenaires comme ses concurrents. 

Surenchère sur les taux de taxes douanières, négociations bilatérales imposées, chantage aux investissements étrangers pour obliger les entreprises mondiales à s’installer aux États-Unis et réindustrialiser le pays... Des mesures protectionnistes et impérialistes qui remettent en cause le modèle économique états-unien fondé sur l’ouverture commerciale multilatérale. Ces décisions vont bouleverser les chaînes de production mondiales et avoir des conséquences économiques et sociales dévastatrices pour la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat populaire, à fortiori dans les pays qui exportent beaucoup vers les USA. Le capitalisme financier mondialisé court termiste est en crise et pour les partisans de Trump, un business autoritaire est une solution pour contourner les règles traditionnelles du commerce et les objectifs climatiques dont ils n’ont rien à faire.

La France et l’Europe vont-elles réagir à cette déclaration de guerre économique ? 

Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a cédé sur un accord avec Trump pour un taux de 15 % appliqué aux exportations européennes. C’est pour elle un moindre mal, elle se félicite d’une victoire à la Pyrrhus, d’une capitulation sans l’aval des Etats européens, de leur parlement respectif ni même du Parlement européen. Cette aberration technocratique et anti-démocratique n’aura pas échappé au locataire de la Maison Blanche qui pourrait, comme à son habitude, changer d’avis pour obtenir plus. Pour le PCF, il est urgent d’unir les peuples européens, de convoquer les parlements nationaux et les instances démocratiques pour refuser cet accord et protéger l’économie des 27.