Kenya
Boniface Mwangi, militant pour les droits humains kenyan, dénonce la torture sexuelle qu’il a subie suite à son enlèvement mi-mai par les forces de sécurité à Dar es Salaam, alors qu’il était venu soutenir le chef de l’opposition tanzanienne, Tundu Lissu. L’opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique croissante de la part de l’exécutif de la présidente Samia Suluhu Hassan, qu’ils accusent de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021).
Indignation après l’arrestation de Rose Njeri, développeuse d’un site critique de la loi de finances. Amnesty International et Vocal Africa ont respectivement condamné une détention « scandaleuse » et une « attaque flagrante contre les droits numériques, la liberté d’expression et l’engagement civique ».
Mali
Dimanche 1er juin, un raid djihadiste a coûté la vie à au moins 30 soldats dans le centre du pays. L’armée malienne affirme avoir neutralisé 14 présumés terroristes et 31 ont été interpellés.
Mi-mai, la junte au pouvoir avait dissous les quelques 297 formations politiques du pays après l’organisation par ces derniers d’une manifestation le 3 mai à Bamako. Le 30 mai dernier, la justice a rejeté les recours contre la dissolution de ces partis politiques.
Libye
Dans ce pays dévasté par des combats entre les nombreuses milices, pour la troisième fois depuis le 14 mai, des manifestations populaires se sont tenues dans la capitale du pays, Tripoli. Ces mouvements de protestation extrêmement rares dans ce pays demandent la chute du « gouvernement d’union nationale » (GNU), mis en place sous l’impulsion des Nations unies pour mener le pays vers des élections qui n’ont jamais eu lieu. Ils reprochent au gouvernement une corruption systémique et l’impuissance de l’État face aux récents affrontements, qui ont causé une grande colère de la population en raison des morts civils, des dégâts, mais aussi de la peur qui a traversé la capitale.
