Sur fond de défiance et de l’éclatement de la coalition tripartite en novembre, l’extrême-droite AFD arrive deuxième avec 20%, son résultat est doublé ! La précarisation et la paupérisation d’une partie de la population et le ressentiment qui en découle explique pour une part ce niveau. Un paradoxe puisque ce mouvement est porteur d’un programme économique de dérégulations sociales toujours plus poussées. L’affaiblissement du modèle social Rhénan (les conventions collectives par exemple) joue en sa faveur car il sait le lier à ces deux thèmes de prédilection que sont l’amalgame insécurité et immigration. Elon Musk aura été un soutien.
Les conservateurs de la CDU-CSU arrivent en tête avec 28,5% des voix. Le programme socio-économique prévoit des « réformes » structurelles libérales qui réduisent encore l’état social, ce qui va donc attiser les contradictions. Le probable futur chancelier Friedrich Merz devra en passer par une alliance avec le centre gauche. Le multimillionnaire pro-capital est l’ancien président de BlackRock, il penche très à droite sur tout les sujets. Le SPD et les Verts qui étaient dans l’alliance sont les deux grands perdants des élections. En ce prononçant pour le réarmement à hauteur de 3,5% les Verts ont contredit leur culture pacifiste et se sont droitisés. Le SPD subi un revers avec 16,5% des voix.
La gauche progressiste représentée par Die Linke atteint presque 9%. Une surprise car le parti était affaibli. En promouvant une ligne plus affirmé sur le point de vue de classe et en adoptant une position forte contre la collusion anti-migrants de fin janvier, Die Linke a réussi une belle dynamique. Notamment en mettant en mouvement de nombreux jeunes dont 20000 ont adhéré.
