Cette année encore du 29 janvier au 2 février se déroulera le célèbre festival nantais de musique classique dont le nom est emprunté à la pièce de Beaumarchais Le mariage de Figaro ou la Folle journée. Pour cette 31ᵉ édition de la Folle journée, ce sont les villes qui ont joué, à un moment de leur histoire, un rôle capital dans l’évolution de la musique qui sont mises à l’honneur. Ainsi, dans l’ordre chronologique de l’influence historique on retrouve les villes de Venise, Londres, Vienne, Paris et New York. L’évocation des villes de Leipzig, Prague, Saint-Petersbourg, Budapest et Alep sera également l’occasion de mettre en avant leur riche héritage musical. Le festival nous propose donc un voyage autour du monde à travers le temps.

Toujours portée par la volonté de désacraliser la musique classique, trop souvent perçue comme élitiste, La Folle Journée c’est aussi permettre l’accès à un public élargi. Que ce soit au niveau financier, avec 9 000 places à 5 euros sur les 140 000 délivrées durant les festivités. Mais aussi en termes d’inclusion avec des concerts accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes grâce à des dispositifs Subpacs transformant le son en vibrations perçues avec un gilet spécial. Des plans tactiles sont également à disposition pour renforcer l’autonomie des non ou malvoyants. Durant cinq jours c’est l’occasion pour tous, petits et grands, de découvrir ou redécouvrir un patrimoine musical historique et universel avec plus de 270 concerts, nécessitant la venue d’environ 2 000 artistes ainsi que leurs 19 tonnes d’instruments de musique. 

Le festival de musique classique n’est cependant pas en reste sur les baisses de subventions régionales dédiées au secteur culturel, avec l’annonce fin 2024 de la suppression de son financement de la région représentant 180 000 euros sur les 4,7 millions de budget. Rappelant la lourde économie budgétaire régionale, dont le secteur culturel est une victime importante.