Il est un fait acquis que l’hiver, saison froide sous nos latitudes, voie augmenter le nombre de victimes de la grippe.

Il était donc à prévoir, et cela n’a pas raté, que les services d’urgences se trouvent confrontés à une plus forte demande ces dernières semaines. Or, malgré les alertes multiples et répétées des professionnels, rien ou si peu ont été fait pour un accueil des malades à la hauteur des besoins. 

Avec l’épidémie de grippe qui sévit en ce moment dans la région, il a fallu déclencher le plan blanc, c’est-à-dire le retardement d’opérations prévues, pour libérer des lits et le rappel de personnels. 

Il n’est donc plus possible de se présenter spontanément, et ce jusqu’au 25 février, aux urgences de Nantes, Saint-Nazaire, Rezé, Châteaubriant et Ancenis. Preuve, s’il en était besoin, du cruel manque de moyens, matériels comme humains, auquel est confronté le secteur entier.
Concernant le CHU de Nantes, après le syndicat Force ouvrière qui déposait un signalement pour « danger grave et imminent » et des conditions de travail « extrêmement dégradées qui entraînent des conditions d’accueil tout aussi dégradées, voire dangereuses pour les patients », la CGT déclarait que « des personnes âgées de plus de 80 ans dont certaines avec des troubles cognitifs attendent plus de 92 heures avant de pouvoir être transférées dans un service conventionnel pour être hospitalisées, faute de lits disponibles, alors que le délai d’attente a été fixé à douze heures » et appelait à une mobilisation jeudi 16. 

À Nantes, le syndicat Force ouvrière revendique « la création immédiate de 120 lits » d’aval (c’est-à-dire concernant les patients devant être hospitalisés à la sortie des urgences), avec le nombre de postes de soignants en adéquation » : pour les syndicats, il s’agirait de créer plus de 1400 postes pour le seul CHU de Nantes.