Après presque quatre semaines de lutte et de grève, les salarié-e-s du groupe Satys, basés à Bouguenais et Malville, ont décidé le 19 novembre de signer le protocole de fin de conflit. Après la décision de la direction de supprimer et d’amputer des primes, le syndicat CGT de Satys, soutenu par sa fédération de la Métallurgie, est entré dans la lutte pour revendiquer une amélioration des conditions salariales afin que soient reconnues la qualité de leur travail et la pénibilité de leurs métiers.

Satys est un groupe français, leader mondial de la peinture aéronautique, dont les effectifs s’élèvent à 2 200 personnes. 
Le groupe se porte très bien, il réalise 190 millions d’euros de chiffre d’affaires et prévoit des investissements importants pour l’installation de vingt nouvelles usines dans le monde d’ici 2028. En Loire-Atlantique, 180 salariés s’y emploient à peindre et étanchéifier les réservoirs d’avions. C’est un important sous-traitant d’Airbus.
Et la lutte paie ! Face à la surdité du patronat, le conflit s’est prolongé jusqu’à la victoire. Sur le piquet de grève, Maëva Lepissier, déléguée CGT, indiquait : « Après l’annonce par la direction de l’amputation de la prime de performance et la suppression de la prime d’intéressement, la mobilisation a été immédiate ». 

Cette lutte d’un mois, suivie par 60 % du personnel, a permis d’obtenir un doublement de la prime d’intéressement, la mise en place d’une prime d’équipe, l’étalement des retenues des jours de grève sur quatre mois au lieu de trois. Mais surtout l’ouverture d’une négociation début janvier pour remettre à jour la grille des classifications, et donc des salaires. Pour Yves Dévédec, l’USTM CGT44 : « Cette lutte exemplaire dans la période s’est effectuée non pas sur un aspect défensif où l’on se bat pour perdre le moins possible, mais bien sur un aspect offensif où l’on gagne de nouveaux droits ! » 

Le mouvement des Satys a reçu de très nombreux soutiens, syndicaux et politiques, parmi lesquels celui du Parti communiste français pour qui la qualité de la production industrielle dépend aussi des conditions de travail des salariés.