Détenu en France depuis plus de 40 ans, Georges Ibrahim Abdallah a aujourd’hui 73 ans. Il avait été condamné à la prison à perpétuité en 1987 pour les meurtres d’un attaché militaire américain Charles R. Ray et d’un diplomate israélien Yacov Barsimantov. À l’époque, l’affaire avait défrayé la chronique car largement politisée après son arrestation pour port d’armes et faux papiers.

Dans cette affaire, jamais aucun lien avéré n’a été réellement démontré entre les meurtres et le militant marxiste libanais propalestinien. Pire, son avocat a avoué dans un livre comment il a trahi son client au service des services secrets français, qui privilégiaient la piste iranienne au sujet de la vague d’attentats qui frappait l’Hexagone. Un procès et un verdict politique qui ne seront pourtant jamais remis en cause.

Libérable depuis 1999, les onze demandes de libération avaient jusqu’à présent toutes été rejetées, ce qui fera dire à certains « même Papon a été mieux traité ». 

Dans deux ou trois semaines, l’appel du parquet antiterroriste sera examiné, ce qui pourrait conduire à la libération du plus vieux prisonnier politique européen.