Mis à part en 2009 et 2012, pendant la quasi-totalité des soixante-dix dernières années, le Parti libéral-démocrate (PLD) a gouverné le Japon. 
À l’image d’Emmanuel Macron, Shigeru Ishiba (Premier ministre japonais) avait pourtant lui-même convoqué ces élections, espérant consolider son pouvoir et renforcer la position de son parti, qui partage la gouvernance avec le parti Komei. Mais, empêtré dans divers scandales financiers, le PLD a perdu sa majorité.

Pour autant, le principal parti d’opposition, le Parti démocratique constitutionnel (PDC), n’obtient pas suffisamment de sièges et a peu de chances de créer une coalition suffisamment solide pour prendre la tête de l’État. 

N’y voyez pas là un plagiat d’une élection toute récente française, mais Shigeru Ishiba veut rester en poste pour éviter « un vide politique (…) Je veux remplir mon devoir, qui est de protéger la vie des gens, de protéger le Japon ».

Shigeru Ishiba va maintenant gouverner sans majorité absolue au Parlement et, comme en France, sans partenaires prêts à faire une coalition solide. Il risque d’avoir du mal à faire adopter ses textes.