Ces derniers mois, certains résultats électoraux dans quelques grandes villes et länders d’Autriche nous surprenaient positivement, donnant au KPÖ, le parti communiste autrichien, des scores encourageants, une maire à Graz, des députés… Les Nouvelles de Loire-Atlantique s’en étaient fait l’écho.
Malheureusement, ces résultats ponctuels ne pouvaient être représentatifs de l’ensemble du pays, dont les divisions entre villes et campagnes se sont brutalement rappelées à notre raison avec les dernières législatives.
Au soir du 29 septembre, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), parti d’extrême droite, a obtenu la majorité des suffrages, avec 28,8 % des voix. Porteur d’un discours complotiste, climatosceptique, antivax, Herbert Kickl a pris la tête du parti en 2021, à la suite d’un scandale de corruption qui avait précipité la chute de son prédécesseur. Faisant volontiers référence aux concepts et termes nazis, proche de l’AfD allemand, le chef du FPÖ nourrit la haine de l’étranger avec des formules choc qui trouvent de plus en plus d’écho dans la population pour qui le parti est très largement banalisé. Et les informations concernant les liens entre les responsables du parti et les groupuscules néo-nazis n’y changent pas grand-chose : deux jours avant le scrutin, le quotidien Der Standard révélait la participation de parlementaires FPÖ à un enterrement durant lequel un chant nazi avait été entonné.
Alors que l’Europe commémore, sur 2024 et 2025, les 80 ans de sa libération de la botte nazie, la peste brune reparaît de plus belle sur son territoire avec des discours de haine qu’on espérait oubliés. Ne baissons pas les bras.