En juillet dernier le Tribunal de commerce d’Orléans a retenu la proposition de création d’une Société coopérative de production pour l’entreprise Duralex. Sur les quelques plus de 200 salariés plus de la moitié sont entrés au capital de la verrerie de la Chapelle-Saint-Mesmin, désormais appelée Duralex Scop SA. Après avoir demandé les autorisations d’exploiter ainsi que les autorisations nécessaires pour ouvrir une entreprise, comme une nouvelle entreprise, Duralex a repris ses exportations internationales au cours du mois d’août dernier. Pour l’entreprise ces exportations représentent 80 % des ventes. 

Placée en redressement judiciaire depuis fin avril, le sauvetage qui a permis d’éviter la faillite est le fruit d’un travail incluant de nombreux intervenants. Bien sûr l’entente entre les ouvriers et la direction est au centre de ce projet mais il faut aussi noter la collaboration des collectivités locales, appartenant à des bords politiques opposés ainsi que l’implication de l’État.

L’heure est maintenant au redémarrage de l’entreprise avec une reprise de production progressive. En plus du stock d’environ 20 millions de pièces qu’il faut écouler, Duralex produit actuellement 120 palettes de verres par jour mais la pleine production permet d’atteindre 1200 palettes jour. Et ce dans un contexte économique toujours compliqué où il faut faire face à la concurrence chinoise tout en prenant en compte la hausse du coût des matériaux due à l’inflation des dernières années. 

La nouvelle Scop doit donc répondre à un nouveau défi après la sauvegarde des emplois, celui de la modernisation et de l’accès au marché digital. Pour aller dans ce sens, un nouveau partenariat a vu le jour avec l’entreprise Le slip français afin de promouvoir le made in France et dessiner une volonté commune de créer un nouvel essor commercial pour ces deux sociétés qui connaissent des difficultés économiques importantes.