Quel est ton regard sur la situation politique depuis les élections législatives ?
La situation est inédite sur le plan démocratique. Quant au but recherché on le connaît très bien : poursuivre les politiques libérales que nous subissons depuis des décennies.
C’est bien ce qui est inacceptable. Il y a eu une mobilisation importante lors des législatives, le vote a exprimé un rejet de Macron mais a également placé en tête un programme de rupture, porteur de progrès social comme l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, des moyens pour les services publics… Pourtant Macron, par tous les moyens, essaie de ne rien changer. Ce déni démocratique succède au déni social lors des mobilisations pour les retraites.

Quel rôle va jouer la CGT dans cette crise politique ?
La CGT s’est engagée pleinement pour battre l’extrême droite et pour faire gagner un programme répondant aux besoins sociaux. Il est désormais temps que nos revendications soient satisfaites. Quel que soit le gouvernement, le monde du travail aura à lutter pour gagner. C’est ce que nous allons faire en continuant à nous organiser sur les lieux de travail, en syndiquant, en portant les batailles sur les salaires… mais également en appelant à rejoindre les appels à manifester pour le progrès social. 

C’est la rentrée sociale, il y a-t-il des luttes qui s’organisent dans des entreprises ou administrations du département ?
Le personnel de l’Éducation nationale sera en grève le 10 septembre et une manifestation départementale pour la santé est organisée le 14 septembre. Ces deux mobilisations démontrent la destruction des services publics par les politiques libérales. La question des salaires reste la priorité pour beaucoup d’entre nous. Les luttes dans les entreprises sur ces questions vont se multiplier. Le passage en force sur les retraites n’est pas passé… Toutes ces colères doivent converger et se traduire par un mouvement de grève massif, dès que possible, le 1er octobre (journée nationale interprofessionnelle de grève et manifestations) et après. La riposte sociale doit obtenir les revendications portées par le Nouveau Front populaire.