Déjà onze mois que le conflit dure entre Israël et le Hamas sans qu’aucun signe d’apaisement n’apparaisse. Bien au contraire, du côté du gouvernement israélien le ton se durcit davantage rappelant que la guerre doit se poursuivre jusqu’à l’écrasement total du Hamas, les opérations militaires s’intensifient sur les territoires libanais et cisjordaniens. Une situation sous tension accentuée par les frappes israéliennes sur le territoire iranien. Derrière un discours qui tente de trouver sa légitimité dans la guerre contre le terrorisme, le gouvernement Netanyahu continue les bombardements à Gaza, poursuivant la dévastation des villes palestiniennes. Un acharnement qui sème également la confusion pour le peuple israélien accusant leur premier ministre de prioriser la guerre. Au début du mois de septembre une grève générale a d’ailleurs eu lieu dans le pays afin de protester sur cette logique d’extension du conflit qui ne va pas dans le sens des négociations pour libérer les otages israéliens.
Pour le moment Israël axe son effort militaire sur le front nord, à la frontière avec le Liban mais également sur le territoire de la Cisjordanie où la détérioration de la situation illustre la politique colonialiste d’Israël avec des opérations militaires similaires à celles de Rafah et Khan Younès sur la ville de Jénine. Une reproduction du scénario de destruction dont la légitimité est de plus en plus floue et traduit surtout une utilisation de la force désinhibée.
Du côté de la bande de Gaza, le bilan humanitaire continue de s’alourdir et la population civile souffre de nouvelles crises sanitaires en plus du manque permanent de denrées alimentaires. Récemment une vaste campagne de vaccination antipolio a été lancée, l’objectif étant de vacciner plus de 640 000 enfants de moins de dix ans après la détection d’un cas de cette maladie. Le premier cas confirmé sur le territoire palestinien depuis 25 ans. Des pauses humanitaires sont respectées pour permettre les vaccinations mais ces dernières ne durent que trois jours et seulement de six à quatorze heure.
Désormais le conflit initié par l’État Iraélien s’apparente de plus en plus à l’opération américaine lancée contre le terrorisme en 2001, animée par des véhémences guerrières, le gouvernement Netanyahu occulte particulièrement la mise en péril de la population gazaouie mais aussi des civils au Liban et en Cisjordanie ainsi que le peuple israélien lui-même. Un contexte où les chances de paix s’amenuisent et les tensions s’étendent sur toutes les frontières israéliennes.