Beaucoup aux États-Unis, comme dans le monde, espérait le désistement de Joe Biden, fragilisé par sa santé et par les coups politiques de Trump. C’est acté ! La nouvelle candidate du camp démocrate est la vice-présidente sortante Kamala Harris. La dynamique crée peut déjouer les scénarios que les progressistes du monde entier craignaient si toutefois Donald Trump était de nouveau élu. L’ancienne procureure entend mener une campagne offensive contre le bilan politique du magnat populiste, mais pas sûr que cela suffise au regard des multiples crises que connaît la société américaine.
Meetings après meetings, le projet politique de la candidate tarde à émerger. Hormis l’annonce d’un plan de réduction d’impôts pour la classe moyenne, le programme économique et social de Kamala Harris sonne creux et n’aborde pas les inégalités grandissantes dans une société qui se fracture de plus en plus. Cela traduit sa volonté de rassembler au-delà du camp démocrate, de gommer les clivages politiques pourtant bien réels pour s’assurer des soutiens libéraux. L’élection présidentielle américaine aura lieu le 4 novembre, elle déterminera l’avenir des étasuniens et influera le cours des relations internationales.