Avec la crise du pouvoir d’achat, la réévaluation des pensions de retraites a-t-elle été suffisante ?
Le pouvoir d’achat des retraités a été érodé par l’inflation galopante et ce sont évidemment les retraités dont les pensions sont les plus basses qui sont les plus touchés. Certes, nos pensions ont augmenté de 5,3 % en janvier 2024 mais le compte n’y est pas puisque notre pouvoir d’achat a diminué de 9 % entre 2017 et 2023. Il est donc urgent de revaloriser les pensions et de les indexer sur le taux de l’inflation.
Quelles sont aujourd’hui les principales revendications des retraités ?
Les retraités assurent de nombreuses responsabilités publiques, ils demandent à être reconnus comme citoyens à part entière. La création d’un ministère des retraités serait un moyen de les rendre plus visibles. Pour permettre aux retraités de vivre plus dignement il faudrait créer ou améliorer des structures d’accompagnement et non se décharger sur le secteur privé ou caritatif. Le secteur médical doit être restauré et les dépassements d’honoraire supprimés pour permettre à tous les retraités de se soigner.
À quelques jours de l’élection européenne, que peut dire un retraité sur le cap pris par la construction de l’Union européenne ?
Je n’attends rien de l’Europe libérale qui ne protège ni les salariés ni les retraités.Pourtant l’Europe défend le droit à la retraite mais son prisme pour les réformes à engager reste essentiellement budgétaire. Il faut donc sortir du dogme « vivre plus longtemps = travailler plus longtemps » et pour cela il ne faut pas compter sur la droite ou l’extrême droite mais envoyer au Parlement européen une majorité d’élus de gauche et en particulier des communistes.