L’affrontement entre capital et travail franchit un nouveau seuil ces dernières semaines dans notre pays. En attestent les dernières annonces du pouvoir en place, épaulé de ses alliés patronaux, signant définitivement la fin du « quoiqu’il en coûte » et le retour aux bons vieux réflexes libéraux et austéritaires. Après les dix milliards d’euros d’économie en 2024, Bercy vise ainsi au moins vingt milliards de plus en 2025. Derrière ces sommes faramineuses se cachent des coupes claires en devenir pour l’ensemble de nos services publics déjà bien mal en point, que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé, du logement ou encore des solidarités.

Ce dogme de la sacro-sainte baisse des dépenses publiques se déploie une nouvelle fois sous nos yeux pour mieux esquiver le sujet pourtant crucial de la hausse des recettes et donc de la fin des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sans contrepartie, de la lutte contre l’évasion ou l’optimisation fiscale et in fine de la nécessaire contribution du capital et des forces de l’argent à la solidarité nationale.

Faire payer l’addition aux travailleurs actifs ou retraités, voilà encore et toujours la même rengaine servie par le Président de la République dont la politique « ni de gauche ni de droite » se révèle finalement être « ni de gauche ni de gauche ». Cela dit toute l’urgence d’ouvrir des débouchés politiques de progrès et d’élever le rapport de force dans la société pour qu’émergent des solutions de rupture favorables au plus grand nombre. C’est le sens de notre engagement sans failles, ici en Loire-Atlantique comme partout en France, dans la campagne auprès de notre chef de file Léon Deffontaines et notre liste de la « Gauche unie pour le monde du travail ». Quelques semaines nous séparent désormais du scrutin, l’heure est donc plus que jamais à la mobilisation sur le terrain pour faire connaître nos propositions et nos candidats qui les incarnent. C’est toute l’originalité des communistes d’ailleurs que de proposer qu’enfin entrent au Parlement des travailleurs, des syndicalistes et des élus à l’image de nos concitoyens, de leurs craintes et de leurs espoirs. 

Cet espoir et ces valeurs humanistes guident chaque jour notre engagement, espoirs et valeurs qui étaient l’aiguillon de la vie de nos camarades Pascal ou Claudine qui nous ont quittés bien trop tôt. Nous leur rendons hommage dans ce numéro. Leur vie nous inspire tandis que leurs combats seront perpétués avec la force et la détermination qui caractérisent les communistes et leurs amis.

Robin SALECROIX