Dans le cadre de la carte scolaire, 87 classes sont menacées de fermeture dans les écoles de Loire-Atlantique, dont de nombreuses en zone rurale. Les syndicats de l’Éducation nationale étaient déjà vent debout avant le Comité social d’administration départemental (CSAD). Ce conseil avait pour ordre du jour la répartition des moyens du premier degré, avec les ouvertures et fermetures de classes. Les syndicats avaient décidé de le boycotter. Pour les comptables du ministère de l’Éducation nationale « À la rentrée 2023, la Loire-Atlantique a perdu 1486 élèves dans les écoles primaires et il est prévu 699 élèves de moins à la rentrée prochaine ». Pour les syndicats, cette lecture « mathématique » n’est pas acceptable, ils s’inquiètent notamment de la fuite des élèves vers les écoles privées.
Pour la SNUipp-FSU « Les zones rurales subissent avec une violence rare le désengagement de l’État en connaissant un nombre de fermetures de classe très important ».
« Quand il y a perte importante d’effectif, comme à Saint-Géréon, les fermetures se comprennent. Mais pour certaines écoles, nous ne comprenons pas, comme à Soudan ou Joué-sur-Erdre ». L’exemple de la Chapelle-Heulin, dans le vignoble nantais, est criant : À l’école élémentaire Les Fritillaires, il y a 158 élèves répartis en sept classes. Actuellement il y a en moyenne 22 élèves par classe. Si la décision de la fermeture d’une classe était effective dans cette école, les élèves de CE2, CM1 et CM2 se retrouveraient à 28, voire 30 par classe. Dans cette configuration, il faudrait également que le dernier enseignant arrivé il y a onze ans parte.
Année après année, l’accès aux connaissances pour nos enfants ne cesse de se dégrader. Classes surchargées, enseignants non remplacés, matières abandonnées, violence croissante, les inégalités explosent. De plus en plus de familles inscrivent leurs enfants dans le privé. Pour les communistes, l‘École de la République doit permette l’épanouissement personnel de tous les élèves, sans aucune distinction, c’est-à-dire donner le temps d’apprendre, en tenant compte du niveau de chacun. Nous devons allonger le temps de présence des élèves à l’école en le portant à 32 heures par semaine pour tous et redonner du sens à l’apprentissage, avec de meilleures conditions de travail pour tous les enseignants comme à ceux qui les accompagnent.
Mobilisons-nous avec les parents d’élèves, les enseignants, les syndicats, nos élus pour le maintien de nos classes dans l’École de la République.