Malgré les chiffres encourageants publiés par la préfecture montrant une diminution de la délinquance générale de l’ordre de 11 % à Nantes en 2023 et de 3.2 % sur l’ensemble du département, certains événements récents nous rappellent que le chemin à effectuer pour en arriver à une certaine sérénité dans l’espace public est encore long. Ceci d’autant plus pour les habitantes et habitants de nos quartiers populaires.
En effet, ceux-ci vivent pour beaucoup la double peine, en devant d’un côté faire face aux politiques libérales des gouvernements successifs aggravant toujours plus le chômage, la précarité, le mal-logement, les fermetures de classes et la disparition des services publics et de l’autre en affrontant l’insécurité et ses conséquences.
Les guerres de territoires que se livrent désormais au grand jour des narcotrafiquants, avec leurs cortèges d’assassinats et de victimes « collatérales » qui endeuillent des familles, les pressions et menaces pour forcer des jeunes à intégrer un réseau ou à l’encontre de familles pour servir de « nourrices » créent un climat délétère qu’il nous faut combattre avec courage et détermination.
C’est le sens de l’appel de Marseille lancé il y a quelques mois et appelant l’ensemble des citoyens, élus, associations, à exiger des pouvoirs publics des actions immédiates et concrètes pour stopper cette spirale de la violence. Au cœur des revendications se situent l’exigence de restauration de la sécurité et le droit à la tranquillité pour tous en s’attaquant aux réseaux de trafiquants dans les quartiers et villages au-delà des opérations de communication dont le ministre de l’intérieur s’est fait désormais le spécialiste. La richesse de la diversité des premiers signataires, qu’ils soient élus, personnalités reconnues ou habitants est une force et forme un point d’appui pour contribuer à la nécessaire prise de conscience et à l’action de la part de l’État.
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